Zakaria Boufassil, un Belge de 26 ans jugé devant un tribunal britannique, a nié jeudi avoir donné de l’argent à Mohammed Abrini, suspect-clé des attentats de Paris et de Bruxelles, ajoutant que les djihadistes de l’Etat islamique étaient « pires que des animaux ».
Mohamed Ali Ahmed a plaidé coupable le 8 novembre.
Jeudi, devant le tribunal de Kingston, au sud-ouest de Londres, Zakaria Boufassil s’est désolidarisé de ce dernier qu’il a qualifié de simple « connaissance ».
« Je ne savais pas qu’il y avait quelque chose de mal qui tournait autour de tout ça », a dit Zakaria Boufassil, qui s’exprimait en français, assisté d’un interprète.
Il reconnaît seulement avoir eu en sa possession un sac que Mohamed Ali Ahmed lui avait remis quelques jours plus tôt. Il assure qu’il ne l’a « même pas ouvert » et qu’il l’a rendu au co-accusé, avant que celui-ci ne rencontre Mohammed Abrini.
« Abrini s’est dirigé vers Ahmed et ils ont quitté le parc de l’autre côté », a-t-il dit, affirmant ne pas avoir assisté à l’échange.
« J’ai été utilisé. Ils ont profité de ma naïveté », s’est exclamé Zakaria Boufassil, qui est sans emploi et a déclaré être un gros consommateur de cannabis. A tel point qu’il dit ne plus se souvenir de ce qu’il a fait les 10 et 11 juillet 2015.
Arrêté le 15 avril à l’aéroport londonien de Gatwick à son retour au Maroc, Zakaria Boufassil se réclame du soufisme, une branche mystique de l’islam considérée comme hérétique par certains groupes radicaux.
Le jugement du tribunal est attendu pour le début de semaine prochaine