Foodwatch, une organisation non gouvernementale de défense des consommateurs qui se trouve en France, en Allemagne et aux Pays-Bas, a décortiqué la composition de certaines glaces vendues dans le commerce. L’ONG s’est rendue compte que ces produits contiennent des résidus d’insectes ainsi que des produits issus d’animaux.
Une campagne Foodwatch révèle la présence de produits animaux dans des crèmes glacées industrielles. Une pratique qui, selon l’ONG, trompe le consommateur. «Si on y regarde de plus près, de grandes marques de glaces utilisent des additifs controversés et des dérivés d’animaux», alerte l’organisation.
Selon un communiqué de l’ONG, plusieurs marques industrielles très connues ajoutent à la composition de certaines de leurs crèmes glacées des additifs indésirables et malsains. Il s’agit d’insectes, de produits issus d’animaux et de l’huile de palme.
Alors que la marque Ben&Jerry’s s’insurge contre les produits chimiques toxiques, il se trouve qu’elle aurait dissimulé dans ses pots de «Vanilla Pecan Blondie» des diphosphates (E450) et des phosphates de calcium (E341). D’après Foodwatch, ces deux ingrédients sont pointés du doigt par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) à cause des risques principalement cardiovasculaires que représentent ces deux additifs pour la santé.
Quant aux cornets « Extrême », ils contiennent non seulement de l’huile de palme mais aussi des sécrétions issues d’insectes : le «shellac ». Comme toutes les matières grasses, l’huile de palme est essentiellement constituée d’acides gras saturés que les cardiologues considèrent néfastes pour la santé.
«Le shellac est un agent d’enrobage issu d’une cochenille asiatique. Il forme une couche brillante autour des aliments pour les protéger du dessèchement et de la perte d’arôme. S’il n’est pas dangereux pour la santé, il est toujours étonnant de trouver des produits issus d’insectes dans ses glaces, surtout que rien ne l’indique dans la liste des ingrédients à part ce mystérieux mot “shellac” », explique Foodwatch.
S’agissant du produit «Carte d’or Citron», Foodwatch a révélé qu’il est composé de 1% de lait. D’habitude, les sorbets ne sont pas composés de lait. Par conséquent, «les personnes intolérantes au lactose ou ayant un régime végétalien ne doivent donc pas s’arrêter à l’appellation sorbet».
Foodwatch a noté que les «Pirulo Happy», de Nestlé, affichent en grand la mention «Quality for kids». Cependant, ils sont composés de cochenilles qui sont utilisées pour leur couleur rouge. L’ONG précise que ce colorant est controversé car il a un potentiel allergénique fort.
Plus que l’utilisation des produits dérivés des animaux et des additifs souvent néfastes pour la santé, c’est l’absence de communication que dénonce Foodwatch. L’ONG en question demande aux consommateurs de bien lire les étiquettes des produits qu’ils achètent pour «savoir leur provenance et leur composition».