Les prévisions sont confirmées. Les défaillances d’entreprises au Maroc augmenteraient de 5% cette année pour atteindre un niveau record de 9.000 TPME, rapporte l’économiste dans son édition du jour.
L’évolution positive des défaillances d’entreprises s’explique par le ralentissement de la croissance économique du pays à 2% attendu en 2020. En cause notamment, la baisse de la demande extérieure adressée au Maroc suite aux tensions commerciales dans le monde avec une forte demande de protection. S’y ajoute désormais l’effet du coronavirus sur les exportations.
Un faible niveau de croissance peut mener à une détérioration des conditions de paiement au Maroc. Avec une croissance qui ne dépasserait pas 2%, la menace qui plane sur les entreprises reste élevée. Le nombre de faillites pourrait dépasser le seuil de 9.000 entreprises. Tous les secteurs d’activité sont concernés mais pour l’instant les prévisions détaillées ne sont pas encore livrées, soulève le quotidien économique.
Par ailleurs, les délais de paiement s’allongent pour atteindre en moyenne 84 jours. En outre, l’efficacité des sanctions pécuniaires à l’encontre des mauvais payeurs reste à prouver. Car, au banc des accusés, il y a en premier les grandes entreprises. D’où le rapport de force qui est défavorable à leurs fournisseurs et sous-traitants, généralement, des PME et TPE. Autant dire que les besoins en trésorerie vont à nouveau croître et que le risque de crédit reste assez élevé.
A noter qu’un projet de loi pour mettre de l’ordre dans ces délais devrait être examiné jeudi 27 février par le Conseil du gouvernement. Il prévoit des amendes qui alimenteraient un fonds de soutien aux PME. L’année dernière, les créances interentreprises ont atteint 420 milliards de dirhams (MMDH) contre 390 MMDH en 2018, soit environ 42% du PIB « réquisitionné » par les mauvais payeurs. Les retards de paiement interviennent dans 40% des défaillances d’entreprises.






