La justice marocaine a condamné neuf personnes à la peine de mort en 2020, selon les dernières données du parquet marocain, qui dénombre 76 personnes incarcérées à la fin de cette année avec une peine qui n’est pas appliquée de facto dans le pays du Maghreb depuis 1994. .
Les données de la Mémoire 2020 du ministère public marocain, rendues publiques cette semaine, indiquent que parmi un total de 76 personnes condamnées à mort au Maroc fin 2020, deux étaient des femmes et 19 ont été condamnées pour des attaques terroristes ayant causé la mort de 63 personnes.
Parmi eux figurent les deux hommes condamnés pour les attentats de Casablanca de 2003, au cours desquels 33 personnes ont été tuées.
En outre, il y a 11 personnes reconnues coupables de meurtres de mineurs ainsi que d’autres crimes tels que le viol ou l’enlèvement, ainsi qu’un homme qui a assassiné sa femme. Sept autres ont été condamnés pour meurtre et viol et huit pour meurtre et vol.
Au total, les 76 condamnés à mort fin 2020 ont été condamnés pour le meurtre de 158 personnes. Quant aux tribunaux qui ont rendu ces jugements, dans 42% des cas, ils étaient originaires des villes de Rabat et de Casablanca.
Selon des sources judiciaires consultées par EFE, la majorité des condamnés à mort sont incarcérés à la prison de La’ouad à Kénitra (près de Rabat), au sein d’un module spécial qui leur est exclusivement dédié.
Le nombre de personnes incarcérées pour ces crimes au Maroc fluctue en raison des nouvelles peines, des grâces que le roi peut leur accorder en commuant leurs peines (quatre femmes en 2020), parce que leurs peines sont réduites à la suite d’appels ou parce que les gens meurent en prison.
Il y a actuellement 81 détenus condamnés à mort dans dix des 77 prisons du Maroc (la majorité à Kénitra) et soumis par la loi à un régime pénitentiaire de cellules individuelles donnant droit à une heure de marche par jour dans la cour, également individuellement.