Le 8 novembre, devant les députés, le patron des prisons a dénoncé les tentatives d’internationalisation de l’affaire du détenu (N.Z.) et les allégations de tortures, invoquées et évoquées dans toutes les directions, point de passage obligé pour certains afin d’intimider le Maroc.
Les considérations humanitaires dans certains établissements pénitentiaires étaient au cœur de l’intervention du de Mohamed Salah Tamek, le délégué général à l’Administration pénitentiaire et à la réinsertion. Les conditions d’hygiène et de santé, la séparation des prévenus et condamnés, la domiciliation à la prison, le maintien des liens familiaux : ces explications ont été détaillées en marge d’une réunion de la commission de la justice et de la législation à la Chambre des représentants le 8 novembre, lors de la discussion du sous-budget de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion. Tamek a été interpellé par un groupe de députés appartenant au Parti de la justice et du développement, dont les questions étaient reliées aux événements d’Al Hoceima et à d’autres plus récents.
M. Tamek a souligné que les détenus liés à des événements d’Al Hoceima dans la prison locale de Ras El Maa à Fès, le 31 octobre 2019, avaient organisé «une rébellion massive», refusant d’entrer dans leurs cellules et avaient même agressé un groupe d’employés et déchiré leurs vêtements, ce qui avait entraîné des blessures parmi eux. Des événements enregistrés par des caméras de surveillance de l’établissement pénitentiaire.
Le même responsable a souligné dans ses réponses au vu des infractions commises et afin de préserver la sécurité de l’établissement et de ses pensionnaires, les détenus impliqués dans ces événements ont refusé de se présenter à leur audition et des mesures disciplinaires ont été prises à leur encontre en procédant à leur transfert vers d’autres quartiers du même établissement ou vers d’autres établissements pénitentiaires, tout en les plaçant dans des cellules disciplinaires.
M. Tamek a balayé d’un revers de la main les accusations de torture qu’auraient subies des détenus, indiquant que la promotion de telles allégations par des parties internes et externes ont pour objectif de faire pression sur le Maroc. Les brimades, les intimidations et les entraves qui seraient exercées par l’administration pénitentiaire n’existent que dans l’imagination de certaines personnes. Pour M. Tamek, des réseaux extérieurs font émerger la détention de quelques détenus en problème public en lui conférant une teneur polémique pour tenter d’obtenir des gains politiques ou économiques.
Il a estimé que les allégations de tortures entrent en résonance avec les tentatives de certaines organisations internationales de défense des droits de l’Homme pour intimider le Maroc et le pousser à faire des concessions dans certains domaines. M. Tamek dénonce l’intrusion brutale de certaines parties dans l’affaire du détenu (N.Z.) qui donne lieu à des surenchères destinées à saturer l’espace et le débat publics ; mobilisations peu innocentes qui avancent à pas feutrés et le plus souvent en usant de faux arguments pour contourner la réalité des choses.
M. Tamek dénonce ces incursions répétées et appelle à refuser les contraintes des injonctions extérieures qui tentent à faire muer certains reclus en victimes de «l’oppression» ou de «la torture» aux yeux de l’opinion publique. Il pointe du doigt le traitement médiatique partial de la chaîne de télévision française d’information internationale en continu France 24, qui présente souvent la situation du détenu susmentionné sous l’angle de la fragilité et de l’urgence.