La contamination au Covid-19 du ministre de l’Equipement et du Transport met en évidence les couacs gouvernementaux, la dilapidation des deniers publics et le défaut de coordination entre entre dirigeants et serviteurs de l’Etat.
Deux questions interpellent dans l’histoire de la contamination d’Abdelkader Amara.
La première se situe au plan de la santé. Pendant qu’Amara a bénéficié de toute l’attention sanitaire, plus que nécessaire, personne au niveau gouvernemental ne s’est soucié de l’ambassadrice du Maroc en Hongrie, madame Karima Kabbaj. Des sources sûres de Barlamane.com/fr révèlent que la diplomate qui a accompagné pendant toute sa mission le ministre de l’Equipement et du Transport, a appris par voie de presse sa contamination. Un défaut gouvernemental sans précédent doublé d’un mépris pour ce cadre des missions diplomatiques du Royaume qui induisent trois ministres : le chef de gouvernement Saadeddine El Othmani en tête, son ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb et Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. L’ambassadrice, une fois, avertie grâce aux media marocains, s’est mise en quarantaine de son propre chef et a fait subir les tests au covid-19 à ses proches, famille et collaborateurs.
La santé d’un cadre diplomatique pèse-t-elle moins que celle d’un ministre ? La question se pose d’autant plus crument qu’Amara a annoncé s’être mis en confinement chez lui. Un traitement de faveur coûteux et élitiste de 14 jours, qui mobilise une équipe pour lui seul au moment où le Maroc a besoin de toutes ses forces sanitaires dans les hôpitaux publics.
La deuxième question qui se pose est d’ordre pécuniaire. Et plus spécialement de deniers publics. Amara était accompagné, du 9 au 11 mars courant en Hongrie d’une délégation d’experts, de responsables centraux et de représentants d’agences de bassins hydrauliques. Une visite de travail dont le but est de renforcer la coopération technique entre les deux pays dans le domaine de la gestion de l’eau et des infrastructures routières. Que faisait donc son épouse au beau milieu de cette visite de travail ? Et au frais du contribuable de surcroît ?
Ce mode opératoire des dirigeants pjdistes d’introduire une épouse, une maîtresse, dans des voyages officiels, que nous ne cesserons jamais de dénoncer dans nos colonnes, a un nom : la gabegie.