Le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, hospitalisé en Espagne et faisant l’objet de plaintes pour tortures, est convoqué début juin devant la justice. Pour El Fadel Breika, Brahim Ghali est le jouet de l’Algérie, il se maintient au pouvoir envers et contre tous sans tenir aucun compte des désirs et de la volonté du peuple sahraoui.
«Les déclarations de Brahim Ghali devant la police (demandant de consulter Alger avant de signer la convocation du juge) ne s’accompagnent d’aucune fierté. Nul Sahraoui ne serait fier de cet homme qui fait exposer nos sacrifices et notre appartenance au Sahara à toutes sortes d’outrages» épingle El Fadel Breika, dans un audio diffusé jeudi 20 mai, au moment où Brahim Ghali, cité à comparaître début juin devant le tribunal, affronte une nouvelle plainte pour tortures acceptée par l’Audience nationale espagnole.
«Brahim Ghali est plus inféodé à l’Algérie qu’aux pouvoirs politiques qui l’ont élu. Ses actes sont un mélange de bassesse, de fausseté, de ridicule prétention et d’indigne avilissement, qui le rendent impropre à représenter les Sahraouis. Ces derniers refuseraient de faire partie d’une entité qui se soumet aveuglement à la volonté du gouvernement algérien» a déclaré M. Breika qui a déposé une plainte pour «tortures» contre Brahim Ghali.
Le gouvernement espagnol a confirmé avoir accueilli en Espagne le chef du Polisario, âgé de 73 ans, «pour des raisons strictement humanitaires, afin de recevoir des soins médicaux». Rabat rejette catégoriquement ces explications. «Si quelque chose peut rendre la vérité de la soumission de Ghali à l’égard de l’Algérie palpable, c’est la réaction substantielle et indigne que cet homme vient de consacrer à sa convocation judiciaire, en demandant l’avis des autorités algériennes avant que d’y répondre» accuse M. Breika.
«Brahim Ghali, par le fait, est un vassal d’Alger qui souscrit à tout ce qui vient de ce régime, au détriment de la volonté de ceux qui l’ont élu, et c’est un scandale retentissant. Demander l’assentiment de l’Algérie avant d’affronter la justice espagnole est une honte. Il veut faire de ses démêlés judiciaires une question détournée de son sens, complètement obscurcie par des considérations étrangères» rappelle M. Breika. «Brahim Ghali a préféré demander l’avis de l’Algérie, faisant fi de celui du corps civil et politique au Sahara. Preuve s’il en faut que son pouvoir est à la base et non au faîte, et qu’il n’agit qu’en vertu des instructions d’Alger et à la condition de lui rendre compte du moindre de ses actes» a-t-il conclu.