Auditionné ce jeudi par une commission du Sénat, qui enquête sur l’ingérence russe dans la présidentielle de 2016, James Comey a confirmé avoir subi des pressions de la Maison-Blanche avant d’être écarté.
L’événement était qualifié de « Superbowl de Washington » par certains médias, qui l’ont comparé à la finale du championnat de football.
Son témoignage avait déjà débuté dès mercredi, l’ex chef du FBI avait en effet adressé une déclaration écrite au Sénat, qui l’avait mise en ligne. L’ex-patron de la police judiciaire y reproduit les notes rédigées à l’issue de chacune de ses conversations en tête à tête avec Trump – trois rencontres à la Trump Tower de New York, début janvier, puis à la Maison-Blanche, après l’entrée en fonction du nouveau président. Et six coups de fil, le dernier le 11 avril.
Lors de son audition, James Comey dit avoir reçu comme ordre le désir exprimé par Trump le 14 février, que le FBI laisse tomber son enquête sur Michael Flynn.
Comey a aussi confirmé que le Président l’avait pressé, plusieurs fois, de déclarer publiquement qu’il n’était « pas personnellement sous enquête ».
À noter que, Comey a en revanche refusé plusieurs questions : « Je ne peux répondre publiquement », a-t-il objecté à propos de l’enquête criminelle sur Flynn. Même mutisme au sujet d’éventuels documents salaces, à l’aide desquels Moscou pourrait faire chanter Trump. Ces réponses, il les garde pour les auditions à huis clos et pour Robert Mueller, le procureur spécial de l’enquête russe.