Le ministre de la Justice Mohamed Aujjar a insisté, jeudi à Rabat, sur la nécessité de l’amélioration de l’efficacité de la justice via une gestion professionnelle et rationnelle adoptant les mécanismes de la bonne gouvernance.
Intervenant à l’ouverture d’un séminaire international sur « La gestion des moyens du parquet », organisé par la Présidence du ministère public, dans le cadre du programme de coopération avec le Conseil de l’Europe, Aujjar a affirmé que la place de choix qu’occupe le parquet dans l’ensemble des systèmes judiciaires impose la mobilisation des moyens à même d’assurer le succès de sa mission, notamment dans un contexte marqué par les défis de l’amplification et de l’internationalisation de la criminalité.
En parallèle au soutien et moyens requis, le parquet est appelé à adopter une gestion optimale et des mécanismes de bonne gouvernance, conformément à la constitution, a-t-il souligné, ajoutant que cette gestion doit s’appuyer sur la détermination exacte des besoins et une budgétisation basée sur les résultats et les moyens disponibles.
Aujjar a affirmé que son département a pris, dans la limite de ses prérogatives, plusieurs mesures en faveur de la gestion optimale et efficace des mécanismes de la justice pénale, notamment l’accélération de l’adoption de la loi sur le transfert de la présidence du parquet au procureur général du Roi près la Cour de Cassation, l’affectation d’un siège et des ressources humaines nécessaires à la Présidence du parquet, le transfert de l’archive et la contribution dans l’élaboration du budget annexe.
L’indépendance du pouvoir judiciaire par rapport au pouvoir exécutif a été le fruit d’un long débat dans le cadre du dialogue national sur la réforme profonde et globale du système judiciaire, engagé sur Hautes Instructions Royales, a-t-il noté.