Le Salon de la sous-traitance automobile est une aubaine qui permet à l’industrie automobile marocaine de poursuivre son ancrage et d’augmenter son taux d’intégration, a souligné, mercredi à Tanger, le ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy.
Le Maroc, terre d’accueil de la plupart des firmes multinationales automobiles et de leur chaîne de valeur. L’industrie automobile marocaine a vu l’émergence de nouveaux espaces productifs ces dernières années. Le royaume réussit à faire entrer son nom dans le club fermé de la fabrication automobile. Placée sous le signe «Sous-traitance automobile : Un levier pour une croissance durable», cette rencontre se déroule dans un contexte marqué par des besoins de plus en plus importants pour la filière de la sous-traitance automobile. D’une valeur estimée à 500 millions d’euros, la capacité de cette industrie devrait dépasser le 1 milliard d’euros en 2020, a indiqué l’AMICA lors d’une rencontre tenue récemment à Tanger.
L’attente accrue en matière des besoins de la sous-traitance reflète l’évolution du secteur automobile au Maroc dont le chiffre d’affaires devrait atteindre quelque 10 milliards d’euros, a-t-on souligné.
Un secteur dont «la capacité de production engagée dépasse les 600.000 véhicules par an et la production réelle se situe autour de 470 à 500.000 unités», a indiqué le président du comité d’organisation du salon, précisant que l’objectif fixé est de 1.000.000 de voitures à l’horizon 2020. Et d’ajouter que le secteur ambitionne de créer quelque 160.000 emplois.
Les fabricants de pièces et équipements pour l’industrie automobile marocaine profitent de larges opportunités de croissance. Des fournisseurs de premier ordre disent vouloir profiter du dynamisme accru du secteur automobile marocain, marqué par l’implication d’équipementiers majeurs dans ce secteur.
Le Maroc favorise l’instauration efficace de transactions entre les différents acteurs du secteur sur la base d’une logique fonctionnelle structurant les diverses activités d’échanges et en diminuant les asymétries qui freinent le développement des dites transactions.
Les écosystèmes créées par le lancement du Plan d’accélération industrielle 2014-20, porté par le ministère de l’Industrie; la montée en puissance de l’usine Renault-Nissan de Tanger, du projet PSA au Maroc intégrant une usine carrosserie montage, une usine mécanique et un centre d’études ainsi que de l’intérêt croissant de plusieurs constructeurs automobiles pour le sourcing Maroc sont des projets qui entérinent l’industrie automobile au Maroc ainsi que les métiers de la construction et de l’assemblage.
La visée principale de ce Salon est de créer «un bassin de sourcing/networking au niveau local et de mettre en avant les atouts incontestables et les acquis certains de l’industrie automobile», a affirmé le directeur général de l’AMICA, Abdelaziz Meftah, qui précise que «plus de 300 exposants de divers pays ont déjà confirmé leur participation à cette importante manifestation qui leur permettra de dévoiler leurs dernières nouveautés et offres en matière de sous-traitance.»
Cet événement majeur a pour dessein de « capitaliser les atouts et acquis de l’industrie automobile au Maroc qui, au fil des années, s’est transformée en un véritable levier de croissance et d’accélération industrielle pour le Maroc » qui est devenu «le premier secteur exportateur avec une part de 29% des exportations du pays et un chiffre d’affaires de 8 milliards d’euros poursuivant ainsi son évolution avec comme objectif d’atteindre plus de 10 milliards d’euros.»
Cet événement est organisé en partenariat avec Tanger Med Zone, Renault Maroc, sachant que la précédente édition vu la participation de plus de quelque 180 exposants et de plus de 5.000 professionnels.