Le leader conservateur Sebastian Kurz a remporté les élections législatives autrichiennes dimanche, selon les projections, signant son probable retour à la chancellerie, dans un paysage politique bouleversé par la débâcle de l’extrême droite et le plébiscite des Verts.
Le parti du jeune leader conservateur Sebastian Kurz a remporté les élections législatives autrichiennes dimanche, selon les projections, alors que l’extrême-droite essuie un net recul. Selon les projections de la télévision publique ORF, le parti conservateur a obtenu 37,2% des suffrages, améliorant même son score de 2017 de presque six points.
Dans une campagne où les enjeux climatiques ont remplacé la question migratoire qui avait dominé les législatives de 2017, les Verts enregistrent une progression fulgurante : sortis du parlement avec moins de 4% des voix il y a deux ans, ils font un retour triomphant avec entre 13 et 14% des suffrages selon les projections. Le parti libéral NEOS (la nouvelle Autriche et le Forum libéral) est la cinquième formation à intégrer le nouveau parlement, à environ 7% des suffrages.
L’ex-chancelier Kurz s’expose maintenant à des négociations ardues dans sa quête d’alliés pour gouverner. Le parti autrichien d’extrême droite FPÖ (parti de la liberté d’Autriche) a écarté dimanche une nouvelle participation à une coalition gouvernementale avec les conservateurs de Sebastian Kurz, après avoir été désavoué par les électeurs aux législatives. « Nous nous préparons à l’opposition », a indiqué aux journalistes le chef du FPÖ Norbert Hofer, « pas ravi » du résultat du scrutin et qui souhaite « reconstruire » le FPÖ.
Avec environ 14% des suffrages selon les projections, le parti Die Grünen (parti politique vert) est pour la première fois en position de s’allier avec le parti chrétien-démocrate ÖVP de Sebastian Kurz, arrivé largement en tête des élections anticipées dimanche.
A noter que les Verts devraient envoyer 26 députés au parlement, alors qu’ils n’avaient pas réussi à passer la barre des 4% nécessaires lors du précédent scrutin en 2017. Portés par la mobilisation internationale sur l’urgence climatique, les Verts réclament notamment un changement sur les questions d’environnement mais aussi la lutte contre la corruption et la pauvreté.