La mort de l’homme noir âgé de 46 ans, après son arrestation violente par des policiers, a provoqué, mercredi, colère et appels à ce que justice soit faite.
Des manifestants se sont rassemblés, mercredi 27 mai, pour la deuxième soirée consécutive à Minneapolis, où la mort d’un Noir après son arrestation violente par des policiers a provoqué colère et appels à ce que justice soit faite.
Le chef de la police de la ville du nord des États-Unis a demandé aux manifestants de garder leur calme pour ne pas connaître les mêmes débordements que la veille. Les vitres d’un commissariat avaient notamment été brisées mardi soir et les forces de l’ordre avaient répliqué en utilisant du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc.
Les quatre policiers impliqués dans l’arrestation de M. Floyd ont en effet été limogés mardi, mais laissés en liberté alors qu’une enquête a été ouverte.
De nombreuses personnalités ont dénoncé une violence injustifiée de la part des policiers à l’encontre des Noirs. La sénatrice noire Kamala Harris, ancienne procureur de Californie, a ainsi fustigé «un acte de torture» et une «exécution publique» dans une société marquée par le racisme.
«C’est un rappel tragique que ce n’est pas un incident isolé, mais qui fait partie d’un cycle d’injustice systématique qui existe encore dans notre pays», a déclaré l’ancien vice-président américain et candidat démocrate à la présidentielle de novembre, Joe Biden. Cette affaire, a-t-il dit, rappelle les circonstances de la mort d’Eric Garner en 2014 à New York. Cet homme noir était décédé après avoir été asphyxié lors de son arrestation par des policiers blancs qui le soupçonnaient de vendre des cigarettes de contrebande.
L’affaire avait notamment contribué à l’émergence du mouvement de protestation Black Lives Matter (La vie des Noirs compte). D’autres morts de Noirs aux mains de la police avaient provoqué des émeutes dans le pays.