Salaires, concours, perspectives de carrière, droits à l’avancement : le ministère de l’éducation nationale est appelé à ne pas porter atteinte aux latitudes des enseignants.
Les structures de l’Union marocaine du travail (UMT) haussent le ton. Après la décision du ministère de différer ses plans relatifs à l’évaluation et à l’avancement des enseignants, la plus ancienne centrale syndicale a déclaré rejeter «toute décision qui porte atteinte au droit d’avancement par ancienneté des enseignants» et demande au gouvernement «de revoir sa position et de proposer des mesures d’accompagnement pour tous les agents de l’éducation nationale».
Le syndicat salue les enseignants qui assurent la continuité pédagogique après la décision de fermer l’ensemble des écoles, et leurs incessants efforts afin de mettre des exercices en ligne adaptés aux programmes et une «classe virtuelle» où ils dispensent des cours à leurs élèves par visioconférence.
Face à la propagation de la pandémie sur le sol marocain (27 morts et 516 cas confirmés), les établissements scolaires ont fermé. Dès le mi-mars, des millions d’étudiants ne peuvent plus assister aux cours et ont dû s’organiser pour suivre l’ensemble des formations à distance.
L’enseignement public marocain affronte plusieurs défis: statut des jeunes contractuels, niveau insuffisant des élèves et fort abandon scolaire, classes surchargées, écoles fermées, privatisation accélérée du secteur…
L’Etat a dédié une budget de près de 91 milliards de dirhams (MMDH) pour l’enseignement en 2020 et lancé une «vision stratégique de la réforme de l’Education» visant à «l’édification d’une école de l’équité et de la qualité» d’ici 2030.






