La photo qui fait «le buzz » ; celle d’Aylan un enfant Syrien de 3 ans retrouvé mort, sur une plage de Bordum en Turquie.
Cette photo bouleversante qui fait le tour sur internet depuis Mercredi, a suscité bon nombre de réactions un peu partout dans le monde.
La question qui se pose est la suivante :’’ Faut-il choquer pour sensibiliser l’opinion générale ? ‘’
A travers l’histoire des guerres, les photos d’enfants ont joué un rôle majeur. , on ne peut parler de l’objectification de l’innocence enfantine, mais ce qui est certain c’est que l’efficacité de la propagation de ce genre d’images est un moyen percutant, non seulement pour la sensibilisation, mais surtout pour la prise de conscience. L’horreur et la violence humaine diffusées sur les médias, ont fait que l’être humain se soit au fil du temps habitué (hélas) à ces images. Le but est de déranger plus, de diffuser des images les unes plus violentes que les autres.
Aylan n’est pas le seul enfant à perdre la vie ces deniers jours, cette question de réfugiés ou de migrants (comme aiment les étiqueter les occidentaux) ne date non plus pas d’hier.
L’apparition de cette photo à ce moment précis, dans ce contexte précis, n’est pas faite au hasard. Avec, entre autres, la chancelière allemande Angela Merkel qui a remis la question des migrants à l’ordre du jour de l’Europe ; la fixation médiatique actuelle qu’il y’a autour de cette question, fait que cette image est un phénomène médiatique, mais cela n’est pas péjoratif car elle peut, un tant soit peu, faire bouger les choses.
La photo d’Aylan n’est pas la seule photo d’enfant bouleversante. Rappelons nous du cliché de Kevin Carter : ‘’la fillette et le vautour’’ qui avait obtenu le prix Pulitzer pour une photographie montrant un enfant agonisant au Soudan et le photographe se vit reprocher de ne pas lui avoir porté assistance. Une accusation qui le mena au suicide.

Tant d’exemples existent et existeront toujours, ce qui est dérangeant par contre c’est de stéréotyper cet enfant de 3 ans, retrouvé mort, tête plongée dans le sable de «migrant ».
Aylan n’est pas un migrant, Aylan et tant d’autres ne sont que des enfants, des enfants qui se retrouvent prisonniers de décisions politiques, économiques et sociales orchestrées par des dirigeants aveuglés par le pouvoir.
Bref Aylan n’est pas un « migrant » retrouvé mort sur une plage de Bordum en Turquie’’.






