Ils étaient des hommes, des femmes, des vieux, et des jeunes qui sont venus d’une contrée nommée Ouaouizart commune de Ait Majden, ce mardi 31 octobre, formant une masse houleuse lors d’une marche, pour faire entendre leurs revendications aux dirigeants.
En brandissant des banderoles et scandant des slogans, les habitants dénoncent ainsi la marginalisation dont souffre leur région. La marche s’est terminée par un sit-in devant la province, en espérant trouver des solutions à la situation précaire qu’ils endurent.
Les habitants revendique leur droit à l’éducation nationale. Le douar ne dispose que d’une annexe, sans mur d’enceinte. Les toilettes ainsi que les salles de classe sont dans un état pitoyable et les toits risquent de s’effondrer à tout moment, en mettant les vies des apprenants en danger. Les collégiens sont obligés de parcourir des dizaines de kilomètres pour arriver à l’établissement en l’absence de transport scolaire, causant la déperdition scolaire.
Une deuxième revendication consiste à améliorer les services de la santé publique. En effet, le centre hospitalier du douar souffre d’un manque de l’eau potable et de l’électricité, et d’une quasi inexistence du personnel médical et des médicaments. Une seule infirmière fait le déplacement au douar pour y passer 3 heures une fois par semaine.
Le droit aux sentiers fait l’objet d’une troisième revendication. Il s’agit d’un handicap pour l’ensemble des habitants. Le gouverneur, qui a accueilli les protestants, a promis d’intervenir dans les brefs délais.