Des plaintes ont été déposées contre les dirigeants de la société, au cœur d’une vaste escroquerie immobilière et financière.
Les victimes de la société Bab Darna manifesteront, le 22 décembre devant le Parlement, contre des dirigeants du mastodonte immobilier, au cœur d’une vaste escroquerie financière qui aurait touché 840 personnes pour un préjudice total de 400 millions de dirhams, a-t-on annoncé. «Il s’agit d’une escroquerie de très grande ampleur, sur un mode assez commun. Le démarcheur, en l’occurrence le patron de Bab Darna, faisait miroiter des projets à prix abordables» a-t-on déclaré. La mécanique pour les amener à signer des actes de vente pour des avances de plusieurs millions de dirhams était bien huilée.
Les personnes s’estimant lésés par les manœuvres de Bab Darna exigent de connaître le sort des fonds détournés par cette société et son dirigeant Mohamed Ouardi, qui fait l’objet d’une enquête, lequel a commercialisé des projets qui n’ont finalement pas abouti et pour lesquels des futurs acquéreurs de logements ont versé des sommes considérables.
Une cinquantaine de particuliers, qui ont déposé plainte à Casablanca, se retrouvent ruinés, surendettés et incapables de faire face aux échéances de crédit. Leurs avocats évoquent une escroquerie «à grande échelle» de plus de 400 millions de dirhams. Les victimes auraient été «captées» dans le cadre de salons dédiés à l’immobilier organisés à l’étranger.
«Nos clients, qui ne comprennent pas comment se sont évaporés leurs fonds, veulent qu’ils soient identifiés afin de récupérer leur argent, s’il existe encore» ont déclaré quelques avocats. Plusieurs biens immobiliers de Mohamed Ouardi ont été saisis au Maroc, d’une valeur de revente qui ne couvre pas les sommes réclamées.