Le volume des transactions commerciales a reculé de 50% dans certaines régions en raison de la pandémie du coronavirus, a affirmé le président de la Fédération des chambres marocaines de commerce, d’industrie et de services (FCMCIS), Omar Moro.
Des études sectorielles menées par des Chambres de commerce au niveau de certaines régions ont révélé que le secteur commercial a connu un arrêt presque total durant le confinement ayant atteint 90%, a précisé M. Moro, notant qu’après l’allègement des mesures, une baisse de 50% en volume des transactions a été enregistrée, ce qui impactera le chiffre d’affaires des commerçants, qu’ils soient personne physique ou moral.
La pandémie du coronavirus a impacté l’économie nationale dans son ensemble, et plus particulièrement les secteurs vitaux dont le commerce, a-t-il estimé, expliquant que mis à part les activités relatives au domaine de la santé, de la pharmacie, des produits de nettoyage, des produits alimentaires et des produits agricoles, les autres branches du secteur du commerce concernées par la décision de fermeture ou d’arrêt durant la période de confinement ont été touchées de plein fouet par la crise.
Par ailleurs, M. Moro, également membre du Comité de veille économique, a salué les grands efforts consentis par l’Etat dans la gestion de la pandémie, à commencer par la création du Fonds spécial pour la gestion de la pandémie du coronavirus sur Hautes Instructions Royales, en plus de la décision royale d’exonérer des droits de bail les locataires des locaux des habous, ainsi que le report des échéances des crédits, l’instauration de la garantie « Damane Oxygène » et le programme « Intelaka », estimant que l’Etat a pris une série de mesures louables qui ont mobilisé des budgets conséquents.
Par ailleurs, il a indiqué que les commerçants, bien que conscients des nombreuses contraintes liées à la gestion de la pandémie, ont été déçus car ils s’attendaient à un soutien au secteur dans le cadre de la loi de finances rectificative, faisant savoir que seulement 10 à 20% des demandes contenus dans le mémorandum soumis par la FCMCIS au Comité de veille économique ont été prises en compte, ce qui est insuffisant pour répondre aux besoins du commerçant marocain.
Des demandes des commerçants et professionnels au Comité de veille pour résoudre des problèmes qui empêchent la relance du secteur, se rapportant notamment aux décisions fiscales locales, à la révision du système fiscal et au non accès de certains commerçants au financement bancaire, sont restées sans réponse, a-t-il poursuivi, soulignant que ces contraintes, en plus de la baisse du pouvoir d’achat des citoyens, ont aggravé davantage la situation des commerçants.
S’agissant de l’avenir du secteur, M. Moro a estimé qu’un retour à une fermeture totale reste improbable, soutenant qu’il demeure difficile de parler des contraintes à venir dans un contexte international incertain. Il a ainsi appelé à revoir l’ordre des priorités et à accorder davantage d’attention aux secteurs importants et vitaux qui sont les fondements de l’économie nationale, dont le secteur du commerce.
Le commerce est une affaire générale et globale, et l’Etat doit prendre les mesures nécessaires pour garantir le pouvoir d’achat de la classe moyenne de manière à ce qu’elle continue à être le moteur du cycle économique, a-t-il ajouté, mettant en avant l’importance d’approcher la question de la pandémie de manière globale et non sectorielle.
En outre, M. Moro a indiqué que la FCMCIS communique avec les autres intervenants pour élaborer une étude sur les scénarios possibles durant la prochaine période afin de résoudre les problèmes liés à la pandémie, affirmant attendre l’annonce d’une stratégie dédiée au secteur du commerce promise par le ministère de tutelle.






