Le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) a décidé de réduire le taux directeur de 25 points à 2,25 pc, dans le but de soutenir l’activité économique au Maroc. On sait qu’en théorie une baisse de ce taux favorise la croissance et que plus il est est bas, plus le coût du crédit proposé par les banques à ses clients a des chances d’être bon marché.
La décision de la BAM, annoncée ce 22 mars, tient compte de « la prévision centrale d’inflation, du faible rythme de la croissance non agricole, de la poursuite de l’atténuation du déficit budgétaire et du renforcement des réserves de change », explique un communiqué de la banque centrale marocaine publié à l’issue de la réunion trimestrielle de son Conseil d’administration à Rabat.
Le document, cité par la MAP, indique que l’inflation devrait reculer à 0,5 pc en 2016, avec un ralentissement de l’inflation sous jacente, impactée par la faiblesse de la demande intérieure et de l’inflation dans la zone euro.
« En 2017, l’inflation devrait augmenter à 1,4 pc, recouvrant une accélération de sa composante sous-jacente et une hausse des prix des carburants et lubrifiants », ajoute la BAM, avant de préciser que toutes ces prévisions n’intègrent pas la décompensation du sucre, sachant que la mesure annoncée à partir de janvier 2016 n’est pas encore entrée en vigueur.