Le secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité (PAM), Mustapha Bakoury, a rendu visite ce week-end au secrétaire général du Parti de la Justice et du développement (PJD), Abdelilah Benkirane, Chef du gouvernement, a appris ‘’barlamane.com’’.
La rencontre, qui a eu lieu au domicile de Abdelilah Benkirane, bien que tout laisse penser qu’elle s’est déroulée dans la détente et la bonne humeur, comme le montre le sourire ‘’radieux’’ des deux leaders politiques, s’apparente, à s’y méprendre, à une démarche, somme toute originale, de faire campagne en faveur du candidat du PAM à la présidence de la Chambre des conseillers, Hakim Benchemma, constatent les observateurs
Bakoury, qui ne peut ne pas avoir eu vent d’une récente sortie médiatique de l’un des dirigeants du PJD, en l’occurrence, Abdelali Hameiddine, qui n’avait pas mâché ses mots en affirmant que son parti ‘’ne soutiendrait jamais le Parti Authenticité et Modernité (PAM)’’, comme il n’adopterait pas de position de neutralité, ce qui signifierait, pour les observateurs, que le choix du PJD, comme l’a affirmé d’ailleurs Hameiddine, est porté sur Abdessamad Kayyouh, qui venait d’être désigné officiellement candidat du Parti de l’Istiqlal.
L’on se demande alors, pourquoi le chef du PAM a choisi de ‘’tenir le taureau par les cornes’’, et aller demander, en personne, au chef du PJD, ‘’ de soutenir son ‘’poulin’’ dans la course effrénée pour le perchoir ?
Bakoury n’essayerait-il pas de profiter de la mauvaise posture dans laquelle se trouve son concurrent, le Parti de l’Istiqlal (PI), dont certains élus sont impliqués, selon la commission gouvernementale de suivi des élections, dans le délit de corruption électorale et l’utilisation de l‘argent pour séduire les électeurs ?.
Quatre conseillers istiqlaliens soupçonnés d’avoir utilisé l’argent pour attirer les électeurs, et dont les noms figurent sur la fameuse liste de la commission gouvernementale de suivi des élections, ont d’ailleurs, été convoqués pour mercredi prochain, jour de l’élection du président de la deuxième chambre, par les juges d’instruction près les cours d’appel du Royaume, pour les entendre sur les faits qui leur sont reprochés, apprend-t-on de bonnes sources.
Hésitante et quelque peu déséquilibrée par les scores obtenus par certaines de ses composantes, lors des élections des membres de la chambre des conseillers, la coalition gouvernementale , avec 38 siéges sur 120 que compte la deuxiéme chambre, peine à choisir un candidat unique à l’élection du président de la deuxième chambre même si cette option semble fiable.
La rencontre ‘’politiquement amicale’’ Bakoury-Benkirane, autour d’un verre de thé, peut-être à la menthe, agrémentée de gâteaux mielleux à la marocaine, aurait bien eu raison d’être… et aurait eu au moins le merite d’enterrer la hache de guerre entre les deux fréres enemis, ne serait-ce que pour une journée.