Au troisième trimestre, l’impact de la pandémie sur l’économie nationale aurait été moins prononcé, selon les derniers résultats trimestriels de l’enquête de conjoncture de BAM.
Pour le quatrième trimestre, à l’exception de certains secteurs sinistrés, la reprise se poursuivrait mais à un rythme qui a tendance à s’affaiblir ces dernières semaines avec l’accélération de la propagation du virus et la remise en place de plusieurs restrictions localisées.
Sur le plan sectoriel, BAM souligne que les industries de transformations ont vu leur valeur ajoutée chuter de 22% au deuxième trimestre après une augmentation de 2,9% à la même période un an auparavant. Pour le troisième trimestre, les résultats de l’enquête mensuelle de conjoncture de la Banque centrale dans l’industrie font ressortir un recul du taux d’utilisation des capacités de 6 points de pourcentage par rapport à la même période de l’année précédente, pour s’établir à 67%. Dans le BTP, l’activité a connu une contraction de 17,1% au deuxième trimestre, après une augmentation de 1,4% un an auparavant. Au troisième trimestre, elle se serait redressée, les ventes de ciment ayant reculé au cours du trimestre de 4,5% au lieu d’une hausse de 1,1% à la même période de 2019.
Concernant la branche « électricité et eau », sa valeur ajoutée s’est repliée de 12,3%, après une hausse de 19,1%, reflétant la baisse de l’activité dans plusieurs secteurs économiques durant le confinement. Cette évolution se serait légèrement redressée au troisième trimestre comme le laisse présager la hausse de 0,3% de la production d’électricité. Parallèlement, la demande d’électricité s’est améliorée de 0,8%, avec toutefois un léger recul de 0,4% pour celle très haute, haute et moyenne tension. S’agissant de la branche « hôtels et restaurants », BAM note que sa valeur ajoutée a reculé de 90% au second trimestre contre une hausse de 4,3% le même trimestre un an auparavant. Cette contreperformance devrait se poursuivre au troisième trimestre mais à un rythme moindre, avec la légère reprise du tourisme interne et la réouverture partielle et conditionnelle du trafic aérien et maritime de passagers.
Pour sa part, la valeur ajoutée des services de transport s’est repliée de plus de moitié au deuxième trimestre, après une progression de 6,9% une année auparavant, reflétant l’arrêt quasi-total du trafic des voyageurs durant la période du confinement et la contraction du trafic de marchandises, avec le reflux des échanges extérieurs du Maroc et de l’activité dans les autres secteurs.






