Les autorités poursuivent leur politique de réduction des dépenses en devises. Après les nombreuses restrictions imposées aux importateurs, la Banque d’Algérie s’attaque aux devises des exportateurs, rapporte lundi le site « Tout Sur l’Algérie » (TSA).
Actuellement, une entreprise qui exporte achète ses matières premières et ses équipements en dinar convertible. Une fois ses produits exportés, elle perçoit 50% du montant exporté en dinar et les 50% restant en devise. Les sommes en devises sont ensuite utilisées par l’exportateur pour promouvoir son activité à l’étranger. Mais jamais pour acheter de la matière première.
Dans une note datée du 14 juin dont TSA détient une copie, la Banque d’Algérie modifie la règle. Le règlement financier de l’importation des matières premières « dans le cadre de l’admission temporaire pour le perfectionnement actif (… doit être) assuré sur les propres avoirs en devises de l’opérateur économique concerné, logés dans son compte devises ‘personne morale’ », précise la Banque centrale.
Comprendre : le règlement des achats de matières premières destinées à une production qui sera exportée se fera uniquement en devises. Ce qui risque de pénaliser fortement les exportateurs. Et pour cause : seulement 50% des revenus des exportations sont reversés en devises à l’exportateur. Ce qui risque d’assécher rapidement leurs comptes et de rendre les opérations d’importations de matières premières très difficiles.
Dans un contexte où le gouvernement affirme chercher à promouvoir les exportations, la note de la Banque centrale risque de produire l’effet inverse.