Le Parti de la justice et du développement (PJD) semble ouvrir un nouveau front avec cette fois-ci, le gouverneur de Bank Al Maghrib Abedllatif Jouahri. En cause, le retard pris dans le lancement des banques islamiques dites participatives.
« Bank Al Maghrib prié de révéler les causes du retard du lancement des banques participatives », titre le site du PJD qui somme Abdellatif Jouahri de s’expliquer.
Le site qui rappelle que la loi adoptée à cet effet au parlement en 2014 a été publiée dans le Bulletin officiel depuis janvier 2015, va plus loin en estimant que ce retard « suscite de nombreuses questions et beaucoup de points d’interrogations ».
Pour mieux faire passer son message, le site pjdiste fait appel à Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire PJD à la Chambre des représentants qui n’y va pas avec le dos de la cuillère. « Nous attendons une réponse claire et nette de la part du wali de Bank Al maghrib qui doit nous expliquer les raisons de ce retard afin que l’institution parlementaire sache si elle sont techniques ou administratives ou si elles sont liées à d’autres choses », se demande d’emblée ce député qui ne mâche pas ses mots.
Selon lui, le retard pris dans le lancement de ces banques prive le Maroc de ce type de financements dont bénéficient un certain nombre de pays depuis des décennies, même européens notamment la Grande Bretagne et la France. Il constitue également un handicap pour les investissements au Maroc en plus du fait qu’il limite le choix libre du citoyen.
Son « frère » du parti, Lahcen Daoudi, par ailleurs ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique se veut plus « cool », lui qui s’emporte facilement pour un oui ou pour un non. Il estime qu’on ne doit pas juger Bank Al Maghrib tant que les raisons de ce retard ne sont pas connues.
La balle est dans le camp de Abdellatif Jouahri qu’on espère ne sera pas rajouté à la liste des « tamasihs et afarites » de Benkirane.