25.85 milliard de dirhams, soit 2.75 milliard de dollar est la valeur de la saisie historique de 2.588 tonnes de cocaïne dure, a déclaré ce mercredi, Abdelhak Khiame le patron du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), au cours d’une conférence de presse.
Le taux de concentration de cette quantité est estimé à 93%, alors que le record absolu enregistré par le passé était de 72%. Pour être commercialisée, des substances chimiques sont supposées intégrer la drogue brute saisie pour que sa quantité se multiplie par cinq ou six, a précisé la même source. Une partie devait être exportée clandestinement en Espagne, Allemagne et Emirats Arabes Unis…
Les investigations et les enquêtes menées à ce sujet ont permis la saisie de cette quantité record de 2,588 tonnes de cocaïne, soigneusement dissimulées dans des plaquettes à Nador et dans un véhicule immatriculé à l’étranger dans une ferme près de Oued Cherrat, a rappelé Khiame.
Les enquêteurs ont également saisi 105 kg de haschisch près de Nador, et d’importantes sommes d’argent d’une valeur de 391.520 euros et 172.620 Dhs. Les six véhicules qui auraient été utilisés dans le trafic de drogue et de comprimés psychotropes ont également été retrouvés.
Le patron du BCIJ a précisé que 13 personnes ont été arrêtées, de nationalités espagnoles et néerlandaises et qui sont d’origine marocaine. L’enquête policière a en effet, commencé en 2014, par la saisie de 226 kilogrammes de poudre blanche à Marrakech.
Les investigations ont montré que les personnes arrêtées communiquaient par outil satellitaire et que deux Néerlandais d’origine marocaine se trouvant en prison pour trafic de cocaïne, sont considérés comme le cerveau du réseau.
Le patron de la BCIJ a précisé que « la position géostratégique du Maroc l’expose à ce genre de criminalités. » Il a ajouté que « les cartels d’Amérique latine sont au courant des itinéraires africains qui leurs facilitent l’entrée et le transport des marchandises, surtout avec l’existence d’organisations séparatistes et terroristes aux frontières».
La totalité de cette marchandise, a précisé le BCIJ, sera détruite en présence d’une commission conjointe police judiciaire-santé publique-Justice.