Le Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), relevant de la Direction générale de surveillance du territoire (DGST), a organisé aujourd’hui en son siège à Salé une conférence de presse pour présenter le bilan des opérations sécuritaires qui ont été menées vendredi dernier et qui ont permis d’interpeller 7 individus, suspectés de faire partie d’une cellule terroriste qui s’apprêtait à commettre un attentat, évoluant entre la localité de Tamaris, relevant de la région de Casablanca, Chefchaouen et Ouezzane.
S’exprimant lors de cette conférence de presse, le Directeur du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), Abdelhak El Khayam, a indiqué que depuis le début de l’année 2019, 13 cellules ont été arrêtées. Toutefois, la cellule interpellée vendredi dernier est un peu particulière étant donné qu’elle visait les entendues d’eau (مساحات مائية), à savoir les ports stratégiques du Royaume. En effet, ces opérations sécuritaires ont permis l’identification du matériel de plongée, soit 2 combinaisons, 1 gilet de sauvetage, 4 torches de plongée sous-marine, 2 masques de plongée dotés de tubes de respiratio et 2 arbalètes de pêche sous-marine. Les perquisitions dans des planques de la cellule ont également permis la saisie de lots d’armes dont des explosifs, des appareils, des outils et des ouvrages de propagandes liés à l’EI.
Quant au profil des 7 personnes arrêtées, elles sont âgées entre 19 et 27 ans et n’ont pas un bon niveau scolaire, a relevé M. El Khayam lors de cette conférence. D’ailleurs, ils ont choisi de s’établir dans des banlieues et des quartiers défavorisés pour qu’ils soient difficilement traçables par les services de sécurité. M. El Khayam a indiqué que le chef de file a tenté en 2016 de rejoindre Daech mais a échoué puis il est entré en contact avec d’autres personnes affiliées à l’Etat islamique pour coordonner des opérations à partir du Maroc.
Les membres de cette cellule planifiaient de perpétrer, dans les plus brefs délais, une série d’opérations terroristes visant des infrastructures sensibles et des sites stratégiques et ce, en coordination avec des éléments étrangers. Le chef de file de la cellule était, selon les données préliminaires à la disposition du BCIJ, en contact avec un expert en explosifs, actif dans les rangs de Daech. Il voulait se rendre, en compagnie de ses complices, après l’exécution de leurs plans terroristes, dans l’une des zones montagneuses situées dans la région de Ouezzane, pour établir leur base arrière dans la perspective de proclamer une wilaya affiliée à Daech au Maroc.
Il a été également indiqué, lors de cette conférence de presse organisée par le BCIJ, que 1.950 Marocains se trouvent en Syrie, dont 1.060 affiliés à daech [NDLR : 280 femmes, 391 mineurs, 260 sont traduits devant la justice marocaine, 742 sont morts dont 657 en Syrie et 85 en Iraq]. S’agissant de l’élément étranger qui finançait les activités de cette cellule, le BCIJ est en train de dresser le portrait robot de cet élément. Les enquêtes sont en cours pour l’identifier. Selon les données préliminaires de l’enquête, il rencontrait le chef de file dans plusieurs villes, à savoir Mohammadia et Al Jadida.

















