Salah Abdeslam devra répondre de « tentative d’assassinat dans un contexte terroriste sur plusieurs policiers » lors d’une fusillade survenue trois jours avant son arrestation.
Bruxelles a officiellement demandé à la Paris que Salah Abdeslam, seul survivant des commandos djihadistes ayant attaqué Paris et Saint-Denis le 13 novembre 2015, incarcéré en région parisienne, lui soit remis pour être jugé en décembre dans une autre affaire.
Il s’agit du procès d’une fusillade avec des policiers survenue à Bruxelles le 15 mars 2016, trois jours avant l’arrestation de Salah Abdeslam dans la capitale belge. Il devra répondre avec un complice, Sofiane Ayari, arrêté en même temps que lui, de « tentative d’assassinat dans un contexte terroriste sur plusieurs policiers ». Contre toute attente, Abdeslam a souhaité comparaître à ce procès.
Le parquet federal a également précisé dans un communiqué que, sa a « remise temporaire » à la Belgique avait fait l’objet d’un accord début octobre entre le procureur fédéral belge et le procureur de Paris. Pour concrétiser cet accord, le tribunal de première instance de Bruxelles a délivré le 19 octobre un « mandat d’arrêt européen » transmis quatre jours plus tard « aux autorités françaises compétentes ».
À noter que, selon une source judiciaire, c’est la cour d’appel de Paris qui en est le destinataire. Elle devrait statuer dans les prochains jours. « Aucun détail ni aucun commentaire ne seront donnés sur les modalités exactes du transfert de Salah Abdeslam ».
Le procès à Bruxelles doit se dérouler du 18 au 22 décembre.
Pour rappel, le 15 mars 2016, au 60 rue du Dries à Forest, commune de l’agglomération bruxelloise, six policiers, français et belges, avaient essuyé des tirs d’armes automatiques en perquisitionnant un logement supposé inhabité, où ils pensaient trouver des traces du passage des djihadistes ayant frappé Paris le 13 novembre 2015, tuant 130 personnes.
Trois policiers avaient été blessés, et l’un des occupants du logement, un djihadiste algérien, avait été tué dans l’échange de coups de feu, en couvrant la fuite de deux autres hommes par l’arrière.