Malgré le train de mesures destiné à lutter contre l’absentéisme des élus et des ministres et à améliorer l’efficacité du travail parlementaire, le bilan de la chambre haute de l’hémicycle n’est guère reluisant.
Certains ministres ne viennent pas suffisamment au Parlement, selon les données dévoilées par Hakim Benchamach, qui s’est penché sur l’assiduité de l’appareil exécutif lors des séances et des travaux en commission. Le ministre des Finances Mohamed Benchaaboun, le ministre de l’agriculture Aziz Akhannouch, et le ministre de la santé Khalid Aït Taleb, figurent en queue de classement des membres assidus de la coalition.
Selon le locataire du Perchoir, qui a synthétisé l’activité des douze derniers mois des ministres dans l’hémicycle, la moyenne de présence des membres du gouvernement et des présidents des groupes politiques au Parlement avoisine 36%. Selon les chiffres relatifs à l’activité des ministres, il y eut 264 interventions orales pour 594 questions posées. Sur les 597 questions écrites soumises au gouvernement, seules 206 ont été abordées, un taux de 35%. Au total, la chambre haute a approuvé 36 textes législatifs, dont deux propositions de loi, deux projets de loi organique et 22 projets de loi portant ratification d’accords internationaux et dix projets de loi ordinaires.
Après le volet social avec un taux de 38%, c’est la politique économique et industrielle de l’État avec 31% qui préoccupe le plus nos élus. Les thématiques relatives aux affaires nationales concernent 18% des questions, et l’administration englobe 9% des questions. Les questions sur les relations internationales et la défense ne constituent que 4% du total des questions posées. La chambre haute a tenu 32 séances plénières, en somme.
Cependant, ces taux varient selon les groupes, certains privilégient les questions concernant la sécurité, la justice et la fiscalité quand d’autres s’attèlent aux préoccupations liées à l’environnement, l’énergie et la ruralité