Le chef du gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane s’est dit prêt à sacrifier la présidence de l’exécutif pour l’intérêt de la nation.
« Lorsqu’il s’agit de l’intérêt de la nation, le Parti de la justice et du développement en appelle d’abord à la nation » et » si le besoin se fait sentir, nous sacrifierons même la présidence du gouvernement pour l’intérêt de la nation, et nous sommes prêts », a déclaré Benkirane lors de la session ordinaire du Conseil national du parti samedi à Skhirate.
S’agissant des consultations pour la formation du gouvernement, Abdelilah Benkirane a affirmé que « la priorité a été donnée à la précédente majorité, et j’ai attendu dix jours comme j’ai attendu les indépendants (RNI) qu’ils choisissent de maniéré démocratique leur président (Aziz Akhennouch, NDLR), mais malheureusement, le processus visant à former le gouvernement n’a pas progressé comme prévu car certaines parties posaient plusieurs conditions ».
A cet égard, le chef du gouvernement désigné s’est demandé si le but de retarder la formation de ce gouvernement ne constituait pas « un mépris » pour le PJD et pour lui-même. Il a écarté l’idée d’élections anticipées même, dit-il « notre position électorale en serait améliorée ».
Revenant sur les réformes qu’il s’était engagé à mener, Benkirane a reconnu qu’elles seront difficiles en raison « de nos adversaires qui nous ont combattu et qui continuerons à nous combattre jusqu’à la fin ». Et de préciser cependant que les réformes ont aussi leurs partisans.
Le dirigeant du PJD a saisi cette occasion pour s’en prendre, encore une fois à l’Union socialiste des forces populaires (USFP) et à son leader Driss Lachgar qu’il accuse d’avoir été à l’origine du blocage dans la formation du gouvernement en menaçant que ce dernier ne sera pas constitué sans lui alors que sa formation n’a obtenu que 20 sièges lors du scrutin législatif du 7 octobre dernier.