Le chef du Gouvernement, Abdelilah Benkirane, a déclaré que les mouvements contestataires qu’ont connus certains d’Afrique du nord et du Moyen Orient, ont été causés principalement par « la tyrannie des puissants qui ont tout pris et n’ont rien laissé pour le peuple ».
M. Benkirane, qui a s’adressait au forum parlementaire mondial sur la justice sociale, organisé par la Chambre des conseillers, a sévèrement critiqué ceux qu’il a qualifiés de « puissants » qui exploitent les richesses. Selon lui, « on n’aurait pas eu besoin de parler de la justice sociale aujourd’hui si tout allait bien, parce qu’une pyramide a besoin d’un socle fort pour qu’elle soit stable, surtout que l’humanité connait de nouvelles méthodes d’expression ».
Il a en outre souligné qu « il n’est plus possible de continuer dans cette situation », rappelant qu’au Maroc, le Roi Mohammed VI avait, dans un discours du trône, attiré l’attention sur le fait que que les efforts déployés pour parvenir à la justice sociale n’atteignaient pas la société, et « nous avait demandé d’assumer nos responsabilités ».
Le chef du Gouvernement a profité de l’occasion pour parler du « printemps arabe » et les raisons qui ont conduit aux révolutions ayant renversé plusieurs régimes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, considérant que c’était naturel, « parce que la loi de la physique veut que toute pression extrême dans un endroit étroit produise une explosion, mais la situation chez nous était différente, la chaleur n’était suffisante que pour chauffer la marmite, sans pour autant la brûler. »
Il a conclu en énumérant les efforts accomplis par le Maroc afin de parvenir à la justice sociale, citant notamment l’accès de 99 pour cent des campagnes à l’électricité, et 92 pour cent à l’eau potable, outre un budget pour le développement du milieu rural. Tous ces efforts ont fait que le Maroc soit « protégé du danger » a expliqué » Abdelilah Benkirane.