La banque mondiale estime dans son dernier diagnostic du secteur privé que la formation professionnelle au Maroc est l’une des plus polyvalentes dans la région, mais elle ne correspond toujours pqs aux besoins du marché international.
Au Maroc, la formation professionnelle est dispensée par des instituts privés et publics, ainsi que par des partenariats privés-publics. Le diagnostic de la BM met la lumière sur le potentiel inexploité de montée en puissance des PPP. La plupart des établissements de l’enseignement et la formation techniques et professionnelles (EFPT) entièrement privés sont autorisés à exercer leurs activités mais ne sont pas agréés et ont tendance à dispenser une formation professionnelle initiale axée sur le secteur tertiaire, nécessitant moins d’investissements en infrastructures et en équipements.
Le diagnostic rappelle que le nombre de prestataires privés opérant dans l’Enseignement et la formation technique et professionnelle dépasse le nombre d’établissements publics, les inscriptions dans les établissements publics représentent près de 80 % des inscriptions, le système d’EFTP non universitaire comprenait 584 instituts publics, 1.221 instituts privés, dont 403 accrédités, 103 centres de formation gérés par des ONG et des entreprises, et 125 résidences. Les instituts privés sont en général de petite taille, pour la plupart non accrédités, et offrent une formation au travail indépendant.
« Le gouvernement devrait réduire la portée de la formation initiale dispensée par le secteur public et établir davantage de partenariats avec le secteur privé. L’OFPPT peut conclure des protocoles d’accord avec le secteur privé par lesquels il met ses installations à la disposition de partenaires du secteur privé qui peuvent concevoir des programmes et former des formateurs et de jeunes Marocains aux compétences requises immédiatement» affirme le rapport.
La BM propose également la promotion de la formation commerciale payante, «il faut fournir des solutions d’atténuation pour compenser les effets sociaux de la hausse des frais de formation. Le fait qu’un nombre considérable de jeunes participent à des programmes d’EFTP fournis par le secteur privé et payants suggère que le système public d’EFTP attirerait principalement des jeunes de ménages à faible revenu. Toutefois, étant donné le grand intérêt pour l’EFTP public, cela montre que l’introduction de frais de formation peut réduire la demande en EFTP des ménages à faibles revenus et avoir des conséquences sociales».