Quatre personnes ont été tuées hier dans des manifestations en Bolivie, portant à au moins 23 morts le bilan depuis fin octobre et le début de la crise qui secoue le pays, a annoncé la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH).
La Bolivie est toujours en proie à des violences depuis la démission de son président Evo Morales, il y a une semaine et depuis que la sénatrice de droite Jeanine Añez a pris le pouvoir.
La CIDH a par ailleurs jugé « grave » le décret pris jeudi par Mme Añez qui autorise la participation de l’armée dans le maintien de l’ordre tout en l’exonérant de toutes responsabilités pénales.
Soulignons que M. Morales a critiqué ce décret sur Twitter en estimant qu’il donnait « carte blanche et impunité pour massacrer le peuple ». Evo Morales s’était proclamé vainqueur de la présidentielle du 20 octobre, prétendant ainsi effectuer un quatrième mandat. Mais l’opposition a crié à la fraude et de nombreuses manifestations, parfois très violentes, ont eu lieu. Une mutinerie au sein de la police et enfin son lâchage par l’armée l’ont poussé à quitter la présidence.