Le gouvernement marocain «a été informé que le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, s’apprête à quitter l’Espagne après que le juge du tribunal national Santiago Pedraz a décidé de ne pas prendre de mesures conservatoires à son encontre», ont indiqué des sources diplomatiques à l’agence Europa Press.
Les plaignants avaient réclamé la confiscation de son passeport et sa détention provisoire mais ils n’ont pas été entendus. Selon des sources espagnoles, les autorités marocaines ont été informées «par voie diplomatique» du départ de Ghali, qui aurait quitté le pays, «muni de la même documentation qui lui a permis d’y accéder».
Le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, a entamé le voyage de retour à Alger, avait affirmé El País. Ghali a quitté ce soir l’hôpital de San Pedro de Logroño, où il était admis depuis le 18 avril, et s’est rendu à l’aéroport de Pampelune (Navarre) pour prendre un vol pour Alger. L’avion, un jet civil de fabrication française affrété par l’Algérie, aurait décollé.
Des sources espagnoles ont indiqué qu’il achèverait son rétablissement de la Covid-19 en Algérie, une fois qu’il aura surmonté la phase la plus critique de la maladie, après avoir passé 54 jours en Espagne. Le dirigeant séparatiste «a quitté l’Espagne après que le juge du tribunal national Santiago Pedraz a décidé ce matin de ne pas prendre de mesures conservatoires à son encontre après son audience» note la même source. Le juge ne s’est pas encore prononcé sur la suite de son enquête, mais les victimes de Brahim Ghali réclament son inculpation.
Ce mardi matin, un avion Gulfstream 2000 a décollé de la base de Boufarik, près d’Alger, à destination de l’aéroport d’Agoncillo, à 14 kilomètres de Logroño, selon El Confidencial. Cependant, quand il était à la hauteur d’Ibiza, il a rebroussé chemin avant de regagner Algérie. Interrogée à ce sujet, la porte-parole du gouvernement espagnol, María Jesús Montero, a indiqué ne «pas avoir connaissance d’un quelconque vol qui aurait été renvoyé ou arrêté», rapporte l’AFP.
«Le gouvernement espagnol espère mettre un terme rapide à la grave crise diplomatique engendrée par le séjour du leader du Polisario en Espagne» écrit El País.
«Cependant, le départ de Ghali ne clôt pas la crise avec Rabat, puisque le ministère marocain des Affaires étrangères, à travers un communiqué, a précisé lundi que l’accueil du chef du Front Polisario n’était pas, comme il l’avait soutenu jusque-là, le raison des crispations entre les deux pays, mais la position de l’Espagne sur le conflit du Sahara» pointe El País. «La crise ne se limite pas à l’affaire d’un seul homme», a prévenu Rabat.






