L’icône de la gauche brésilienne, l’ex-président Lula, a été nommé aujourd’hui chef de cabinet du gouvernement, alors que son héritière, la présidente Dilma Rousseff, est conspuée par la rue. Cette semaine encore, des manifestations appelant à sa démission ont eu lieu dans plusieurs villes du pays.
Lula, qui a présidé au boom socio-économique du Brésil entre 2003 et 2010, « assumera le poste de ministre d’Etat, chef de la Maison civile », a annoncé la présidence dans un communiqué. Il s’agit, relève l’AFP, « du poste le plus élevé du gouvernement, à cheval entre des fonctions de chef de cabinet et de Premier ministre, qui conférera à Lula un rôle de tout premier plan ».
Selon la presse brésilienne, il aurait négocié avec Dilma Roussef la possibilité de pouvoir donner une nouvelle orientation à la politique économique du gouvernement, alors que le Brésil connait une profonde récession.
Dans le même temps, cette nomination permet à l’ex chef d’état d’échapper à la menace d’un placement en détention. En effet, le juge chargé de l’enquête sur le scandale de corruption Petrobras, qui porte sur des pots de vin qui se chiffrent en milliards de dollars, soupçonne Lula de corruption et de blanchiment d’argent. Mais au Brésil les ministres ne peuvent être jugés que par le Tribunal suprême fédéral (STF), déjà en charge du dossier politique de l’affaire.






