Suite à la mise en examen de l’ancien chef d’état Luiz Inacio Lula da Silva, la présidente du Brésil Dilma Rousseff a déclaré qu’elle serait particulièrement « fière » d’avoir son prédécesseur dans son gouvernement. Ce dernier aurait refusé l’offre, mais aucun démenti officiel n’a été émis pour l’instant.
S’il venait à être nommé à un poste de ministre, Lula échapperait automatiquement à la justice ordinaire, les membres du gouvernement ne pouvant comparaître que devant le Tribunal suprême fédéral.
L’ancien président brésilien, mis en examen mercredi dans le cadre d’une enquête pour blanchiment d’argent, nie les faits qui lui sont reprochés. Selon les principaux médias brésiliens cités par l’AFP, le parquet demande à la justice de poursuivre celui qui a dirigé le Brésil de 2003 à 2010, pour «occultation de patrimoine, blanchiment d’argent» à propos d’un triplex dont Lula nie être le propriétaire.
Cette affaire est liée à un nouveau rebondissement dans l’enquête sur le système de corruption mis en place par Petrobras première entreprise du pays, sous contrôle étatique.Le géant pétrolier est soupçonnée d’avoir corrompu les responsables d’au moins sept partis politiques pour un montant estimé à prés de 10 milliards de reals (plus de 25 milliards de dhs).
L’offre faite par Dilma Rousseff, membre du Parti des travailleurs fondé par Lula, fait couler beaucoup d’encre sur les réseaux sociaux, les internautes brésiliens ne manquant pas de rappeler une phrase qu’aurait prononcé l’ex président Lula en 1988 : « Quand un pauvre vole, il va en prison. Quand un riche vole, il devient ministre ».