Un Brexit sans accord pourrait provoquer «pénuries» et «graves perturbations» dans l’alimentation, a averti hier une organisation représentant ce secteur au Royaume-Uni.
Tim Rycroft, un responsable de la Food and Drink Federation, une organisation de membres qui représente et conseille les fabricants britanniques de produits alimentaires et de boissons, a indiqué hier qu’une sortie sans accord de l’Union européenne pourrait avoir des effets néfastes sur le secteur de l’alimentation. Il craint notamment des difficultés dans l’approvisionnement alimentaire dûes à un renforcement des normes et contrôles dans ce secteur.
«Nous n’avons jamais dit que le pays allait mourir de faim, ce n’est pas le cas. Mais il y aura des pénuries. Nous pensons qu’il y aura de graves perturbations qui se poursuivront pendant des semaines ou des mois après notre départ de l’Union européenne. Elles pourront être légèrement atténuées par la constitution de réserves au cours des premières semaines, mais avec les aliments frais, ça ne peut pas durer très longtemps», a déclaré sur la BBC le responsable de la Food and Drink Federation.
La probabilité d’un Brexit « no deal » a augmenté avec l’arrivée du nouveau chef du gouvernement. En effet, Boris Johnson a promis que son pays quitterait l’Union européenne le 31 octobre.
Et de préciser qu’en cas de «no deal», l’UE a annoncé qu’elle compte mettre immédiatement en place des contrôles douaniers, des inspections de sécurité alimentaire et des vérifications des normes européennes à sa frontière avec le Royaume-Uni, qui font craindre des difficultés dans l’approvisionnement alimentaire.