Une semaine après les attentats de Paris qui ont coûté la vie à 130 personnes, le centre de crise du ministère belge de l’Intérieur a décidé, dans la nuit de vendredi à samedi (20-21 novembre), de faire passer à son degré maximal le niveau d’alerte terroriste pour la région Bruxelles-Capitale. Les enquêteurs soupçonnent Salah Abdeslam, l’un des auteurs des attaques de Paris et Saint-Denis, de se trouver dans la capitale belge.
« Suite à des informations d’un risque d’attentat similaire à Paris », les stations de métro resteront fermées samedi, tandis qu’un grand nombre de rassemblements et grands événements devront être annulés. « Nous avons suffisamment d’éléments pour estimer que la menace est précise et imminente », a affirmé le ministre des Affaires Etrangères, Didier Reynders, lors de la réunion, samedi matin, du Conseil national de sécurité, qui regroupe les différents services de sécurité sous l’autorité du premier ministre. La menace est suffisante pour passer au niveau d’alerte quatre (sur une échelle de 4), nous devons maintenant prendre des mesures », a déclaré le ministre chargé de l’Intérieur, M.Jambon.
Il est à noter q’en Belgique, le niveau 4 (soit l’alerte maximale) n’a été instauré qu’à deux reprises : En 2014, pour tous les lieux fréquentés par la communauté juive, après l’attentat contre le Musée juif à Bruxelles, et en 2007, lorsqu’une cellule radicale avait préparé un projet d’évasion de Nizar Trabelsi, un terroriste d’Al-Qaida, qui a été arrêté dans la capitale deux jours après les attentats du 11 septembre 2001, aux Etats-Unis.