Chaque semaine, plus de 15.000 migrants débarquent sur les côtes grecques en provenance de Turquie mais tous ne sont pas en provenance de pays en guerre. La rencontre ce lundi à Bruxelles entre responsables turcs et européens devrait aboutir à un accord entre Ankara et les 28 membres de l’UE, pour que soient expulsés tous les migrants économiques.
Selon l’AFP, ce sommet extraordinaire devrait marquer un durcissement de la réponse européenne à la crise migratoire. Les Européens veulent aussi que la Turquie renforce la lutte contre les passeurs, avec l’aide de navires de l’Otan en mer Égée.
Depuis Ankara ce matin, le président turc a reproché à l’Union européenne sa lenteur à débloquer les fonds promis. Recep Tayyip Erdogan faisait référence à l’enveloppe de trois milliards d’euros destiné aux 2,7 millions de réfugiés syriens vivant dans son pays.
« Cela fait maintenant quatre mois et on attend encore qu’ils nous le donnent », a-t-il dit lors d’un discours public dans la capitale turque au moment où son Premier ministre, Ahmet Davutoglu, négocie à Bruxelles. « J’espère qu’il reviendra avec cet argent », a t’il conclu, avant de dénoncer l’attitude des Européens dans la crise migratoire et leur refus en général de les accepter massivement dans leur pays.
Autre critique, formulée cette fois à Bruxelles par le Premier ministre grec : Alexis Tsipras a appelé ce matin les pays européens à respecter rapidement leur promesse d’accueillir 160.000 demandeurs d’asile dans des pays de l’UE, alors que seulement 884 l’ont été à ce jour.
A ce jour, plus de 30.000 migrants sont bloqués dans des conditions misérables en Grèce, dont quelque 13.000 à la frontière avec la Macédoine.






