En 2019, les dépenses d’investissement de l’Etat continuent d’être réalisées principalement par le biais de transferts vers les comptes spéciaux du Trésor et les établissements et entreprises publiques, souligne la Cour des comptes dans son rapport sur l’exécution du Budget de l’Etat de l’année 2019.
Les crédits ouverts pour ces transferts (y compris dans les charges communes) représentent approximativement 57,9% des crédits d’investissement.
Cette proportion augmente à 64,2 % si on raisonne en termes de crédits définitifs des transferts. Ainsi, les crédits définitifs pour les transferts vers les CST ont atteint 32 971 MDH (44,9%) et ceux pour les transferts vers les EEP ont atteint 14 133 MDH (19,3%), soit 47 104 MDH pour une enveloppe de crédits ouverts de 73 373 MDH, soit 64,2%. Ces transferts ont enregistré un niveau élevé d’exécution ayant atteint 42 994 MDH, soit 91,3% des crédits définitifs, puisqu’il s’agit d’opérations comptables et financières ne posant pas de difficultés particulières d’exécution.
En 2019, les transferts vers les CST sont concentrés à hauteur de 85% des crédits définitifs sur quatre ministères, à savoir l’administration de la défense nationale (41,7%), l’agriculture, la pêche maritime, le développement rural et les eaux et forêts (21,8%), l’Intérieur (11,6%) et le chef du gouvernement (9,4%). Lesdits transferts enregistrent des taux de déblocage de 100%, à l’exception du fonds de développement industriel et des investissements ayant connu un très faible taux de déblocage situé à 11,7%.
Six principaux CST ont été destinataires de 81,8% des transferts réalisés en 2019. Il s’agit du fonds d’acquisition et réparation des matériels des Forces Armées Royales avec 12 009 MDH, le fonds de développement rural et des zones de montagne avec 3 522 MDH, le fonds de développement agricole avec 3 476 MDH, le fonds de soutien à l’INDH avec 3 100 MDH, le fonds spécial relatif au produit des parts d’impôts affectées aux régions avec 2 430 MDH, et le fonds d’accompagnement des réformes du transport routier urbain et interurbain avec 1 214 MDH.
En 2019, les transferts vers les EEP sont concentrés à hauteur de 85,5% des crédits définitifs sur cinq secteurs, à savoir l’éducation nationale, la formation professionnelle, l’enseignement supérieur et la recherche scientifique (35,9%), l’agriculture, la pêche maritime, le développement rural et les eaux et forêts (27,0%), l’industrie, le commerce, l’investissement et l’économie numérique (10,6%), l’équipement, le transport et la logistique et l’eau (8%) et le tourisme, le transport aérien, l’artisanat et l’économie sociale (4%). Lesdits transferts enregistrent un taux de déblocage de 81,5%. Les académies régionales d’éducation et de formation (2 806 MDH), les offices régionaux de mise en valeur agricole (2 111 MDH), la caisse pour le financement routier (1 130 MDH), l’office national des chemins de fer (497 MDH) et l’office national marocain du tourisme (300 MDH) représentent réunis 59,4% des transferts réalisés.






