L’armée du Burkina Faso a demandé, lundi, aux putschistes de déposer les armes et annoncé que des unités loyales au gouvernement de transition se dirigeaient vers Ouagadougou.
Dans un communiqué publié lundi après-midi et signé par plusieurs chefs de l’armée, les militaires affirment vouloir désarmer « sans effusion de sang » les soldats du Régiment de sécurité présidentiel (RSP- unité d’élite de l’ancien président Compaoré), qui avait perpétré un coup d’Etat, la semaine dernière, contre le gouvernement de transition.
Les médiateurs régionaux ont annoncé, dimanche soir, qu’un projet d’accord avait été rédigé pour mettre fin à la crise politique, mais n’a pas encore été accepté par les différentes parties. Le texte propose notamment le maintien des élections législatives et présidentielle, au plus tard le 22 novembre, et la participation des candidats pro-Compaoré, invalidée par une loi votée par l’Assemblée intérimaire. C’était la principale revendication des auteurs du coup d’Etat militaire menés par le général Gilbert Diendéré.
Ce texte a été rejeté par la société civile et une partie de la population, opposées à l’amnistie des putschistes et à la participation de candidats pro-Compaoré aux prochaines élections.