Des soldats de l’armée du Burkina Faso ont inverti, hier mercredi à midi, le palais présidentiel, retenant prisonniers le président Michel Kafando et le Premier ministre, Isaac Zida et des concertations seraient en cours.
« Les preneurs d’otage auraient divisé les membres du gouvernement en deux groupes et dans des salles distinctes. Des négociations seraient en cours avec la haute hiérarchie militaire pour un éventuel dénouement », a déclaré un membre du régiment de la sécurité présidentielle (RSP) sur la chaîne de télévision locale BF1.
Le colonel-major Boureima Kéré, chef d’Etat-major particulier de la Présidence, aurait rencontré les mutins pour connaître leurs motivations et des officiers supérieurs de l’armée auraient organisé une réunion de crise, selon la presse locale. De sources concordantes, citant par la presse, affirment que plusieurs responsables du RSP n’étaient pas à Ouagadougou au moment de la prise du palais présidentiel à midi.
Le Balai Citoyen, une organisation de la société civile, a appelé à la mobilisation place de la Révolution. « Mobilisation générale à la place de la révolution pour sauver Kosyam pris en otage par le RSP et dire non au coup d’Etat en cours ! Tous à la place de la révolution ! », c’est le mot d’ordre de l’organisation diffusé sur les réseaux sociaux.
Le Maroc, rappelle-t-on, a dénoncé, mercredi « la tentative de coup d’Etat et le coup de force perpétrés contre les institutions de la transition politique au Burkina Faso».
Un communiqué du ministère des affaires étrangères et de la coopération a appelé « les auteurs de cet acte à y mettre fin et à permettre le retour au fonctionnement normal des institutions ».






