Les manifestations palestiniennes, prévues ce vendredi 10 Aout, le long de la barrière de sécurité israélienne sur la frontière sont considérées comme un test de stabilité.
Après des mois de tensions ascendantes, l’enclave palestinienne et ses pourtours israéliens ont connu entre mercredi et jeudi soir l’une de leurs plus graves confrontations depuis la guerre de 2014. Plus de 180 roquettes et obus de mortier ont été tirés de la bande de Gaza vers Israël, faisant plusieurs blessés et précipitant les Israéliens vers les abris.
L’aviation israélienne a riposté en frappant plus de 150 sites militaires du Hamas dans le territoire reclus, appauvri et coincé entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée. Trois Palestiniens, dont une femme enceinte de 23 ans et sa fille de 18 mois, ont été tués dans ces raids.
Israël et le Hamas, qui gouvernent la bande de Gaza, ont accepté jeudi soir un cessez-le-feu lors de discussions indirectes par l’entremise du voisin égyptien et des Nations unies, a indiqué une source proche des négociations. Le cessez-le-feu est entré en vigueur peu avant minuit (21H00 GMT), a-t-elle dit.
Aucune confirmation officielle n’a été obtenue d’Israël ou du Hamas. Les médias ont fait état d’un démenti de la part de responsables israéliens, mais un tel démenti est habituel de la part d’Israël dans de telles circonstances. Israël est cependant disposé à ne pas ouvrir le feu si le Hamas et les groupes alliés font de même, disent ces responsables cités dans les médias.
Aucun évènement significatif n’a été rapporté pendant la nuit dans la bande de Gaza et dans la périphérie israélienne du territoire, après la spectaculaire destruction par l’armée israélienne jeudi soir d’un bâtiment de cinq étages en plein centre de la ville de Gaza.
La tournure des manifestations palestiniennes du vendredi le long de la barrière de sécurité israélienne sur la frontière est largement considérée comme un test.
Israël, le Hamas et ses alliés se sont livrés trois guerres dans la bande de Gaza depuis 2008. Même si l’excès de tension de jeudi en reste là, la communauté internationale s’inquiète des risques grandissants d’une nouvelle conflagration.