Le bilan de l’accident de train survenu vendredi au Cameroun, s’alourdit.
Selon un nouveau bilan communiqué lundi par la radio d’Etat (CRTV), soixante -dix-neuf personnes, dont un ressortissant français , ont péri dans le déraillement du train qui devait relier Yaoundé à Douala.
Dimanche, onze nouveaux corps ont en effet été sortis des décombres, portant à 79 le nombre total de victimes, a précisé la CRTV, en citant le ministère de la Santé. La radio ajoute que 551 blessés ont été recensés.
Un responsable de la compagnie ferroviaire Camrail, filiale du groupe français Bolloré a déclaré à l’AFP sous couvert d’anonymat que »les recherches sur le site de l’accident se sont achevées dimanche ».
Sur instruction du président Paul Biya, rentré dimanche au Cameroun après un mois passé à l’étranger, le pays observait lundi une journée de deuil national et les drapeaux étaient en berne.
« Je crois que [le deuil national] c’est la meilleure manière de souligner la solidarité entre toute la Nation et les victimes de cette catastrophe », a déclaré Paul Biya peu après son arrivée. « J’ai prescrit une enquête, une enquête approfondie pour établir les causes profondes de ces accidents, ou de ce drame », a-t-il assuré.
Pour rappel: Le train était bondé lorsqu’il a déraillé vendredi à la mi-journée près de la gare d’Eseka (200 km au sud de Yaoundé). Quelques heures auparavant un pont s’était effondré sur l’axe routier reliant les deux villes, interrompant toute circulation. Les voyageurs s’étaient rabattus en masse sur la liaison ferroviaire.
Si aucune raison officielle n’est avancée pour expliquer cet accident, la polémique commence à enfler dans le pays.






