L’acteur Franck Dubosc n’arrive toujours pas à avaler que « certains » au Maroc n’aient pas apprécié son « navet » Camping 3, présenté au dernier Festival du rire à Marrakech, et qu’ l’on ait interdit aux moins de 16 ans.
Non satisfait d’avoir déclaré que culturellement, le Maroc accuse dix siècles de retard, il en rajoute une couche : « Certains n’étaient pas encore prêts à regarder des gens en maillot de bain et sont sortis. Camping 3 interdit aux moins de 16 ans au Maroc, ça fait plus sourire que… C’est presque la dernière blague de Camping! ».
C’est ce qu’a déclaré en substance celui qui se prend pour une « star » du rire, dans un entretien au Figaro.
Aujourd’hui, dit-il, « on peut rire de tout, mais cela dépend avec qui… même parmi ses amis. On le sait tous, c’est surtout un problème de culture: un juif va pouvoir faire rire les juifs ; un musulman, des musulmans… Un chrétien aura plus de mal avec les chrétiens ».
Selon lui, « tout a évolué dans le sens inverse de ce que faisaient Desproges ou Coluche. Face à un esprit revendicateur, paranoïaque, de combat, l’humour en prend un coup ».
Son film aussi en prend un coup mais pas forcément parce que des gens ne sont pas encore prêts à regarder des gens en maillots. Non, Monsieur Dubosc, des gens en maillot, voire avec des bikinis, on en voit partout sur les plages du Maroc, comme on voit d’ailleurs des femmes voilées ou même avec le niqab et des hommes avec « kachhaba », sans que cela dérange les Marocains outre mesure. Si camping 3 en prend un coup, c’est parce qu’il n’est pas drôle, et surtout son personnage principal, c’est-à-dire vous Monsieur Dubosc.
Maintenant, dire que le fait d’avoir projeté ce fils au festival du rire à Marrakech, « n’était pas forcément une bonne idée », c’est vrai pour la simple raison qu’il n’est pas, encore une foi, drôle, mais pas du fait que « culturellement, c’est difficile! ».
Quant au message hypocrite de prétendues excuses adressées aux Marocains du genre : «Chers amis marocains (et autres), je suis désolé […] pour mes propos malheureux et déplacés sur le “retard culturel” de votre pays […]. Ils sont les dires d’un homme blessé […] qui voit son nouveau bébé interdit aux enfants dans un pays qui m’a si souvent accueilli», ces gens qui ne sont pas encore prêts de regarder d’autres gens en maillots n’en veulent pas. Got it ?