Après la mésaventure vécue par une femme canadienne d’origine marocaine résidant à Brossard, banlieue sud de Montréal, qui s’était vu refuser l’accès aux Etats-Unis, la semaine dernière, au poste frontalier de Philipsburg, c’est au tour d’un jeune étudiant canadien, lui aussi d’origine marocaine, de subir le même sort.
Yassine Aber, membre de la sélection d’athlétisme de l’Université de Sherbrooke, a déclaré aux médias qu’il a été interrogé durant cinq heures , jeudi dernier, au poste frontalier de Stansted (Quebec), limitrophe de l’Etat américain du Vermont.
Les autorités américaines lui ont demandé s’il fréquentait la mosquée, et à quelle fréquence il se rendait au Maroc. Il a en outre précisé que les agents de la douane lui ont confisqué son téléphone portable.
Né au canada de parents marocains qui ont vécu 25 ans dans ce pays, selon ses dires, Yassine, 19 ans, a souligné qu’il était le seul membre du groupe de 20 étudiants auquel on a refusé l’accès aux Etats-Unis où il devait participer à une compétition à Boston. Il dit ne pas connaitre la raison de cette mesure, soulignant qu’il s’était rendu à plusieurs reprises aux Etats-Unis sans aucun incident.
Yassine est le deuxième cas de canadiens d’origine marocaine auxquels on a refusé, ces derniers, d’entrer aux Etats-Unis après le fameux décret controversé du président américain Donald Trump d’interdire, pendant trois mois, l’accès dans son pays aux ressortissants de sept pays, dont le Maroc ne figure pas pourtant.
Au final, on lui a refusé l’accès, tout comme à sa cousine et ses deux enfants.
À son grand étonnement, les douaniers lui auraient même demandé ce qu’elle pensait des politiques de Donald Trump. «Je lui ai dit, M.Trump peut faire ce qu’il veut de son pays», leur -a-t-elle répondu.






