Pour la première fois jeudi, la menace de la potentielle disparition des chaines payantes de Canal+ a été brandie par leur propriétaire Vincent Bolloré. « Si les pertes continuent, il y a un moment où il faudra arrêter le robinet, parce que Vivendi ne pourra pas apporter de l’argent indéfiniment à Canal + », avertit l’industriel breton.
Le président du conseil de surveillance ‘’Vincent Bolloré’’ l’a clairement indiqué hier : les chaînes gratuites D 8 et D 17 ou encore Studio Canal et CanalSat vont « très bien ». En revanche, certaines filiales perdent de l’argent comme i télé ou les chaînes payantes françaises (Canal + mais aussi Canal + Family, Canal + Séries, Canal + Sport, Canal + Décalé et Canal + Cinéma). Selon Vincent Bolloré, qui s’inquiète de l’arrivée de nouveaux concurrents, LCI depuis début avril, et la future chaîne publique d’information le 1 er septembre. Et de menacer : « On peut tout à fait imaginer l’arrêt des chaînes Canal +, ce qui serait rentable. »
La perte de celles-ci atteignent « peut être de plus de 400 M€ en 2016 si on ne réagit pas », a souligné Stéphane Roussel, le directeur général en charge des opérations de Vivendi.
Autre souci pour le groupe, même s’il s’est abstenu de communiquer sur le sujet hier : la chute des abonnements comme des abonnés en France. Selon le dernier bilan financier 2015, on comptait 5,7 millions d’abonnés à titre individuel à Canal +, CanalPlay ou CanalSat fin décembre, soit 316 000 de moins sur un an. Même chute constatée sur le total des abonnements (qui inclut notamment les professionnels) : 9 millions au 31 décembre 2015, soit 391 000 de moins en un an.