En matière d’attractivité territoriale, Rabat est relativement en recul. Une nouvelle étude réalisée par le Conseil provincial de la capitale fait l’état des lieux et pointe les faiblesses de la capitale administrative du Royaume.
Les Marocains ne sont pas séduits par l’idée de s’installer à Rabat. La capitale manque d’attractivité résidentielle et perd des milliers d’habitants chaque année. C’est ce qui ressort d’un diagnostic d’attractivité territoriale élaboré par le Conseil provincial de la capitale.
Le diagnostic réalisé, a été élaboré pour promouvoir le territoire en identifiant les faiblesses, les grands enjeux et les contradictions sociales et sectorielles. Ainsi, il relève l’écart entre le nombre de personnes qui s’installent à Rabat et le nombre de celles qui la quittent. Cette ville a ainsi perdu 5.000 habitants entre 2004 et 2014. Une perte accompagnée d’une baisse de la fertilité et d’un vieillissement de la population.
Aussi, Rabat n’est-elle plus la ville administrative par excellence, elle qui a toujours abrité la plupart des administrations, pendant des décennies. Ce manque d’attractivité est lié également à la faiblesse des activités économiques, à la baisse de la main-d’œuvre active et de l’offre d’emploi, a rapporté le Journal Al Ahdath.
Le diagnostic relève, que les indicateurs liés à la pauvreté, à la précarité et au chômage atteignent des niveaux qui ne correspondent pas au statut de la capitale. Les arrondissements de Yaacoub-El-Mansour et Youssoufia abritent à eux seuls 86% de la population en situation précaire, a encore précisé le quotidien.
A noter que le taux de chômage atteint 18%. Par ailleurs, l’analphabétisme persiste chez les femmes, notamment dans l’arrondissement de Youssoufia. La déperdition scolaire, entre le collège et le lycée, est également un phénomène qui empêche les jeunes d’avoir accès à la formation et les prive, par conséquent, d’une intégration dans le marché du travail.