Le secrétaire général de la préfecture de Casablanca-Anfa, qui englobe trois arrondissements, a été enlevé de ses fonctions et muté à Guelmim. Calendrier repoussé, coût réévalué, malfaçons : depuis plusieurs années, les chantiers de Casablanca ont connu de nombreux revers.
Le quotidien arabophone Al-Massae a fait état, dans son édition du 11 mars, d’une «colère royale» en parallèle de la visite du souverain sur des grands chantiers en cours à Casablanca, en prédisant que les «retards, surcoûts et défaillances» des projets engendreraient un «séisme administratif». Selon les informations du quotidien, le secrétaire général de la préfecture de Casablanca-Anfa, qui englobe trois arrondissements, a été muté à Guelmim (sud-ouest). Il a été remplacé par Hamid Touti, un cadre de la Direction générale des collectivités locales.
Cette décision intervient après une série d’informations faisant état de «dysfonctionnements» et de «non-exécution» dans les délais impartis de plusieurs chantiers annoncés dans le programme de développement de la ville du boulevard d’Anfa et de la corniche.
Les imprévus s’accumulent sur plusieurs sites dans la ville dirigée par le maire Abdelaziz El Omari, issu du PJD (Parti justice et développement, islamiste). Le chantier entamé à boulevard Anfa, qui devait être la vitrine touristique de la métropole, connaît des « retards et des surcoûts importants» alors la dégradation des parcours et des conditions de transport causés par les travaux sont incessamment pointés du doigt.
Le nombre de chantiers à Casablanca, devenu un véritable thème de campagne et de crispation à quelques mois des élections législatives, a grimpé considérablement. La capitale économique, engorgée de palissades et de panneaux de chantiers qui exaspèrent une partie des habitants, connait des bouchons monstre et des atteintes au verdissement de la ville. L’urbanisation d’une partie de l’espace public et les passerelles piétonnes suscitent aussi la polémique.