Décidément, rien ne semble arrêter les deux journalistes français, Catherine Graciet et Éric Laurent, mis en examen pour « chantage » et « extorsion » à l’encontre du roi du Maroc. Alors que leur affaire sera mise en délibérée le 26 janvier prochain, les deux maîtres-chanteurs pour qui l’argent fait le bonheur, viennent de demander 30.000 euros chacun au Journal du dimanche (JDD) pour atteinte à la présomption d’innocence.
A défaut d’avoir obtenu ce qu’ils voulaient de la part du roi Mohammed VI auquel ils avaient exigé 3 millions d’euros pour soi-disant surseoir à la publication d’un livre qui nuirait à son image et à celle du Maroc, les revoilà en train de ratisser large en s’en prenant cette fois-ci au JDD qu’ils ont attaqué en justice mercredi.
Ils demandent chacun 30 000 euros de dommages et intérêts, et des mesures de publications judiciaires. Raison invoquée : La publication par le journal, le 30 août dernier, d’un « enregistrement accablant » expliquant « comment les deux journalistes ont fait chanter le roi » Mohammed VI.
« Aucune prudence dans l’expression », a dénoncé devant le tribunal de grande instance de Paris l’un des avocats d’Éric Laurent, Me Vincent Brengarth, pour qui l’utilisation du terme « flagrant délit », relative à l’interpellation des deux journalistes, signifie pour le lecteur une « démonstration de culpabilité ».
Ces publications ont « rendu inaudible toute possibilité de défense », a renchéri Me Léa Forestier, dénonçant « une présentation manichéenne ». « Tentative de diversion », a rétorqué pour le JDD Me Christophe Bigot, « que ce soit 2 millions, 3 millions ou 80 000 euros », somme remise aux journalistes, « ça suffit pour caractériser la tentative de chantage ».
Il faudra attendre le 17 février prochain pour savoir si les deux journalistes maîtres-chanteurs obtiennent ou pas les 30.000 euros chacun, question de compenser les 40.000 euros qu’ils avaient obtenu, chacun, en guise d’avance dans l’affaire d’extorsion, mais qu’ils ont dû restituer après avoir été pris la main de le sac.






