En conférence de presse après la décision du conseil de sécurité de l’ONU de proroger d’une année le mandat de la MINURSO, le ministre des affaires étrangères Nasser Bourita a expliqué que la réponse, qui conforte la position du Royaume se traduit en 5 points.
« Cette décision intervient dans un contexte marqué par des acquis diplomatiques de taille pour le Maroc, notamment la reconnaissance de sa souveraineté sur son Sahara et l’ouverture de représentations diplomatiques dans les provinces du Sud », a-t-il dit.
Le ministre ajoute que cette décision a également trait au format du processus qui ne change pas, en ce sens que le conseil de sécurité a bien explicité que les tables rondes restent le seul mécanisme pour avancer dans la résolution de ce dossier. Il s’agit aussi de la finalité du processus, et ce au vu des tentatives de ressusciter d’anciennes options, mais le conseil de sécurité a écarté tout ce qui n’est pas réaliste, sérieux et faisable, autrement dit les tables rondes.
En ce qui concerne les acteurs du processus, le conseil de sécurité a déclaré que l’Algérie est bien une partie prenante au différend, fait savoir Nasser Bourita, citant le Conseil qui « se félicite de la participation des 4 parties (Maroc, Algérie, polisario et Mauritanie), dans un esprit de réalisme et du compromis tout au long du processus ».
Il s’agit également du cessez-le-feu, a-t-il ajouté, à la lumière de certaines tentatives d’imputer la responsabilité de la crise à l’intervention marocaine pour libérer le passage d’El Guarguarate. Le conseil de sécurité a fait part de son inquiétude de la rupture du cessez-le-feu, sans référence à El Guerguarate ou à l’intervention des FAR.
Le Conseil a également appelé à apporter un appui fort à l’action de la MINURSO, et le rapport du SG a bien dit que ce sont l’Algérie et le Polisario qui entravent cette action.
« Enfin, les acquis du Maroc au CS ces dernières années sont nombreux et importants : Le Plan d’autonomie est cité comme seul perspective de résolution, aucune mention des droits de l’Homme n’a été faite, et il est clairement fait appel au recensement des séquestrés des camps, pour les libérer et préserver leurs droits face aux innombrables exactions et traitement inhumains dont ils font l’objets depuis des années », conclut le ministre.