Les autorités marocaines avaient démantelé mi-septembre dans le sud du pays une cellule «terroriste» affiliée au groupe djihadiste État islamique (EI). Selon un nouveau communiqué du Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ) publié par l’agence officielle MAP, ce 22 septembre, quatre nouvelles personnes ont été arrêtées, qui s’ajoutent aux trois suspects, interpellés dans la ville d’Errachidia (sud-est) et âgés de 21, 27 et 37 ans, planifiaient «des crimes terroristes» et avaient «choisi comme cible imminente d’assassinat» une personne travaillant dans «un service d’utilité publique».
Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) en coordination avec la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST),, et en étroite coordination avec les éléments de la Direction générale de la sûreté nationale, a réussi à arrêter quatre autres personnes, respectivement, les 16, 20 et 22 septembre, soupçonnées d’être liées à la cellule récemment démantelée à Errachidia.
Les perquisitions menées aux domiciles des suspects précédemment arrêtés et dans le local commercial de l’un d’entre eux ont notamment permis la saisie d’uniformes paramilitaires, de manuscrits faisant l’apologie des «opérations terroristes» et de matériel informatique. Par ailleurs, le chef de la cellule «s’activait dans l’embrigadement et le recrutement», précise le communiqué. Les trois hommes «se partageaient les contenus numériques à caractère terroriste comme ceux documentant les attentats suicides et les assassinats commis par Daech», acronyme de l’EI.
Ils ont été placés en garde-à-vue et l’enquête se poursuit pour «déterminer les liens régionaux et internationaux de cette cellule, ainsi que l’ensemble de ses plans et projets», et afin d’«interpeller toutes les personnes impliquées dans ses activités extrémistes», toujours selon le communiqué. Depuis 2002, la police marocaine a démantelé plus de 2000 cellules terroristes et a interpellé plus de 3500 personnes dans le cadre d’affaires liées au «terrorisme», selon les chiffres communiqués en février par le BCIJ.
L’Office central a indiqué, dans un communiqué ce mercredi, que l’arrestation de ces quatre suspects s’inscrit dans le cadre des recherches et enquêtes en cours dans cette affaire sous la supervision du ministère public chargé des affaires de terrorisme, visant à diagnostiquer et arrêter tous les membres actifs dans le cadre de cette cellule terroriste, et d’identifier ses ramifications, ainsi que de surveiller tous ses projets et plans subversifs visant à porter gravement atteinte à l’ordre public.
La même source a ajouté que les informations préliminaires de la recherche, qui est menée par l’Office central des recherches judiciaires dans le contexte du démantèlement de cette cellule terroriste, indiquent que ses membres ont prêté allégeance à l’émir présumé de l’organisation EI, et se sont engagés à recruter des individus pour une organisxation terroriste prénommée Jamaât Attawhid Al-Islami au Maroc.
Les membres de cette cellule terroriste étaient en train de se préparer à mener des opérations terroristes sur le territoire national. Les membres de cette organisation ont également annoncé leur volonté de recruter et d’attirer pour rejoindre le groupe l’État islamique au Khorassan, lié à l’État islamique, en tant que nouveau refuge pour les organisations terroristes, et ils ont également exprimé leur soutien et leur bénédiction pour les opérations terroristes qui ont récemment visé l’aéroport de la capitale afghane.
Le communiqué indiquait que tous les détenus dans le cadre de cette cellule terroriste, sept personnes, sont à la disposition des recherches judiciaires menées actuellement.