Cette jeunesse marocaine qui milite dans l’ombre, loin des projecteurs et loin des médias.
Une jeunesse qui se bat pour un Maroc meilleur, pour une jeunesse intellectuelle, une jeunesse qui a la niaque et des étoiles plein les yeux.
Pour changer un peu des stéréotypes sur nos jeunes que l’on qualifie de ‘’paumés’’, ‘’immatures’’, voici quelques groupes de jeunes qui méritent d’être mis à l’avant, et sous les projecteurs.
L’Uecse : un rassemblement de jeunes marocains qui ont pour but d’agir, débattre et donner des solutions concrètes pour améliorer le système éducatif au Maroc, ces jeunes organisent des conférences, ouvertes à tous et à toutes, des initiatives telles que : L’université populaire de philosophie qui a pour buts de discuter de la philosophie du quotidien et au quotidien, vulgariser les concepts philosophiques et de les débattre ensemble. Elle se veut un espace de libre expression, leur ‘’Motto’’ : la parole est à vous pour partager vos réflexions, ils débattent, entre autres, de liberté d’expression, de culture de politique et bien d’autres thématiques, dans un but pur est simple : éveiller les consciences et apprendre à communiquer les uns avec les autres.
Ils organisent plusieurs sortes de manifestations telles que : ‘’Nod T9ra’’ ‘’Lèves toi et lis’’ qui consiste à rassembler un bon nombres de jeunes avec une arme à la main : un livre et prendre le temps de lire en groupe chacun dans son coin, afin d’inciter le plus de jeunes possibles à se réconcilier avec la lecture et à en faire un moment de plaisir plutôt qu’une corvée…
Cassons maintenant les stéréotypes sur les jeunes et leurs rapports avec la musique : trop de bruits, pas de profondeur dans les textes, pas d’instruments acoustiques, rien….et Ben non… Connaissez-vous Diapazone ?
Diapazone est un collectif de jeunes ’artistes oeuvrant pour une production et promotion de “live music’’, composé de plusieurs jeunes, ayant divers talents. Ils font des sessions live avec de ‘’vrais’’ instruments, et de ‘’belles’’ voix, sessions qui sont filmées par eux mêmes (car oui c’est un collectif qui a plus d’une corde à son arc) ils filment, réalisent et montent leurs propres vidéos avec leurs propres moyens et les diffusent par la suite sur le net.
Un groupe de jeunes qui ont la musique dans le sang, la bonne musique qu’on aime, et qui a malheureusement disparu avec le temps, Diapazone la ressuscite et pas que cela ; ils innovent et y donnent leur propre touche.
Harcèlement sexuel un jour… Harcèlement sexuel toujours…ou pas
Woman Choufouch, Premier mouvement féministe contre le harcèlement sexuel au Maroc, initié par une jeune femme qui n’avait que 20 ans à l’époque, Majdouline Elyazidi. Ce mouvement a vu le jour parce que le problème du harcèlement se pose réellement chez nous au Maroc, et aucune femme, jeune ou moins jeune, voilée ou non, seule ou accompagnée, n’est à l’abri de commentaires offensants dans la rue, d’une main baladeuse, voire pire.
Aux cotés de Majdouline El Yazidi, des jeunes filles et garçons qui ont tous un but commun : Sensibiliser le citoyen marocain au danger du harcèlement sexuel et le dé banaliser.
Parlons 7ème art, parlons ‘’Guerilla cinéma’’.
Une ONG fondée en 2012, un groupe de jeunes amoureux de cinéma qui se présente comme une forme de résistance artistique pour la liberté d’expression au Maroc, pour eux : ‘’ la caméra est leur seul arme’’, ils ont réalisé entre autres : »
‘’My Makhzen and Me », « Wake Up! » ‘’Réveille toi’’, « 475, When Marriage becomes punishement » ‘’Quand le mariage devient une punition’’ Un documentaire qui parle des droits des femmes au Maroc et de l’article 475, »Basta » « LMask » ‘’Le masque’’.
Ceci n’est qu’un exemple, parmi tant d’autres, des jeunes qui se battent corps et âme mais qui ne sont hélas pas connus ou reconnus ou… pas assez.
C’est cette jeunesse la mienne, c’est LA jeunesse du Maroc, Ma jeunesse à moi…
Il y’a de tout dans une société, le bien le mal, le blanc le noir, les actifs et les inactifs, pour un futur meilleur, activons les inactifs, et mettons en avant les actifs, donnons le bon exemple, au lieu de passer plus de temps dans des discours déprimants, d’histoires ratées, et de destins brisés… Car au final on ne récolte que ce que l’on sème.